Publié le 19 Feb 2022 - 14:14
PERTURBATIONS DU SYSTEME EDUCATIF

Le Sudes élève la voix

 

Le gouvernement ne doit pas être dans les demi-mesures pour corriger les disparités dans les allocations indemnitaires. En tout cas, pour qu’il y ait une paix sociale durable dans le secteur de l’éducation, le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes) exige une revalorisation salariale conséquente pour les enseignants.

 

Le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes) ne comprend jusque-là pas les agissements du gouvernement. Même s’il apprécie à sa juste valeur l’ouverture de négociations sur le système indemnitaire dans la Fonction publique. Ce, précise-t-il après des années de tergiversation de la part du gouvernement, celui-ci a fait des offres certes intéressantes, mais insuffisantes, au regard de plusieurs considérations.

En conférence de presse hier, le secrétaire général du Sudes considère que l’option du gouvernement de l’approche sectorielle pour corriger les fortes disparités dans les allocations indemnitaires entre les corps de la Fonction publique ne doit pas être dans les demi-mesures. Au contraire, pour Mamadou Diaouné, il faut une revalorisation salariale conséquente pour les enseignants qui ont le sentiment frustrant d’être marginalisés dans la Fonction publique et dans la société, à cause de leurs difficiles conditions d’existence.

Selon le secrétaire général, trois raisons fondamentales justifient amplement l’exigence d’une telle revalorisation. Il s’agit, dit-il, de l’installation d’une paix sociale durable dans le secteur public de l’éducation et de la formation qui a besoin de stabilité pour redorer son blason largement terni et regagner la confiance des populations qui ont besoin d’une ‘’école de la réussite’’ dont les enseignants suffisamment motivés sont la clé de voûte.

‘’La revalorisation conséquente de la profession enseignante rendra le métier attrayant et attractif pour les meilleurs étudiants. Elle sera un moyen de renforcer la rétention des meilleurs enseignants dans le secteur. Car, près du tiers de l’effectif global des enseignants a migré par détachement ou par voie de concours vers d’autres secteurs. C’est l’une des conditions fondamentales qui permettra d’avoir un enseignement public de qualité, de nature à tendre vers la réalisation du Paquet et de l’ODD4’’, révèle-t-il.  

D’après Mamadou Diaouné, les enjeux de la revalorisation salariale conséquente des enseignants sont de portée stratégique considérable, voire décisive pour l’avenir du système éducatif, levier indispensable pour le progrès économique, social et culturel de la nation. Pour M. Diaouné, la cause de ces perturbations dans le secteur public d’enseignement réside dans ‘’le ponce-pilatisme et le dilatoire du gouvernement depuis 2016, pour ouvrir des négociations sérieuses sur le système indemnitaire en vigueur dans la Fonction publique depuis les augmentations de salaire de 2006-2007’’.

Or, soutient-il, il est reconnu par tous, y compris le président de la République, que cette révision s’impose, à cause des nombreuses et criardes injustices et iniquités injustifiables dans le traitement salarial des différents corps de l’Administration publique.

 Il considère que les enseignants sont de vrais laissés-pour-compte, parce que profondément lésés dans les allocations indemnitaires, de 2007 à nos jours. C’est pourquoi, justifie M. Diaouné, les luttes syndicales en cours qui ont abouti à l’ouverture de négociations, exigent des réponses à la hauteur de l’impératif d’une part, de corriger les injustices dont les enseignants sont victimes dans le traitement salarial. D’autre part, fait-il savoir, de relever substantiellement leur pouvoir d’achat, pour améliorer leurs conditions d’existence dans un contexte de renchérissement du coût de la vie.

Pour le Sudes, les négociations en cours devront être l’occasion de commencer à résoudre le problème des discriminations dont les enseignants non-fonctionnaires communément appelés ‘’décisionnaires’’ sont et demeurent injustement victimes. Ce, précise Mamadou Diaouné, avec la suppression sans délai de la circulaire présidentielle n°9 du 25 janvier 1967. ‘’Cette circulaire est à l’origine de la ‘règle’ de la date d’effet à partir de la date de signature de leurs actes administratifs à incidence financière. Mais également de la non prise en compte de l’ancienneté dans les reclassements et aussi le relèvement substantiel du taux de leur cotisation sociale. Il y a les cas des METP condamnés à faire du surplace dans ce corps, faute de perspectives de promotion professionnelle qu’il importe de résoudre au plus vite’’, explique-t-il.

VIVIANE DIATTA

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