La pénurie généralisée de personnel médical et de santé constitue l'un des principaux obstacles

Hier, lors de la cérémonie officielle de la 12ᵉ édition de la plateforme annuelle Merck Foundation Africa Asia Luminary, le PCA de cette structure, le Dr Frank Stangenberg-Haverkamp, a informé que, depuis 2012, plus de 2 400 bourses d’études (diplômes d’un an et masters de deux ans) ont été accordées à des professionnels de santé issus de 52 pays, dans 44 spécialités médicales essentielles et mal desservies. Parmi celles-ci figurent notamment l’oncologie, la cancérologie, le diabète, l’endocrinologie, les soins cardiovasculaires, la fertilité, l’embryologie, la médecine sexuelle et reproductive, la médecine interne, la pneumologie, la médecine d’urgence, les soins intensifs, les urgences pédiatriques, la gastro-entérologie, la rhumatologie, la psychiatrie clinique, l’urologie, l’ophtalmologie, la chirurgie générale, la traumatologie et l’orthopédie, la dermatologie, les soins néonatals ou encore la gestion de la douleur.
D’après lui, le manque de ressources financières n’est pas le seul défi auquel l’Afrique est confrontée. Un problème bien plus urgent réside dans la pénurie de professionnels de santé qualifiés, capables de prévenir, de diagnostiquer et de prendre en charge efficacement les maladies. Cette pénurie généralisée de personnel médical et sanitaire constitue, selon lui, l’un des principaux obstacles à l’accès à des soins de santé de qualité sur le continent.
« Selon le rapport 2021 de l’OMS, l’Afrique représente 24 % de la charge mondiale de morbidité, alors qu’on ne compte que 2,9 professionnels de santé pour 1 000 habitants. Le rapport Santé mondiale 2024 révèle, quant à lui, que le continent dispose de 268 écoles de médecine publiques, dont 11 pays n’en comptent qu’une seule et 11 autres n’en ont aucune en 2023. Cette situation est aggravée par la mauvaise répartition de la main-d’œuvre entre les zones urbaines et rurales, ainsi qu’entre les secteurs public et privé. Ce déficit de ressources humaines a un impact profond sur les résultats en matière de santé », a-t-il déploré.
Avant d’ajouter qu’avant le lancement des programmes de la Fondation Merck en 2012, il n’y avait, dans de nombreux pays africains, aucun oncologue, spécialiste de la fertilité ou des soins de la reproduction, diabétologue, pneumologue ou spécialiste en soins intensifs.
« Par conséquent, vous conviendrez tous que les 2 400 bourses offertes par la Fondation Merck revêtent une grande importance, car elles jouent un rôle essentiel dans la transformation des systèmes de santé publique », a-t-il précisé.
Le Dr Stangenberg-Haverkamp a également annoncé le lancement de la campagne phare “Merck Foundation Plus Qu’une Mère”. À travers ce puissant mouvement, la fondation s’est engagée à : mettre fin à la stigmatisation liée à l’infertilité ; aborder un large éventail de questions sociales et de santé, telles que le soutien à l’éducation des filles, la lutte contre le mariage des enfants, les violences basées sur le genre, les mutilations génitales féminines et, plus largement, l’autonomisation des femmes.