Publié le 5 Apr 2018 - 13:42
13E BIENNALE DE DAK’ART

15 artistes tunisiens attendus à Dakar

 

La Tunisie est le pays invité d’honneur de la 13e édition de la biennale de l’art contemporain de Dakar. Une équipe tunisienne est à cet effet à Dakar à un mois de l’évènement. Elle a rencontré la presse hier à Dakar pour échanger autour de leur participation à cette rencontre.

 

Prévue du 3 mai au 2 juin prochain, la 13e édition de la biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dakar) reçoit la Tunisie comme pays invité d’honneur. C’est dans ce cadre que le pays de Habib Bourguiba a dépêché au Sénégal une équipe de prospection pour explorer les sites et voir comment établir la scénographie. Hier, des membres de cette commission composée à la base d’universitaires, de membres d’association d’artistes, d’artistes etc. ont rencontré la presse, dans un hôtel de Dakar.

Une commission est mise en place pour une brillante participation tunisienne à cette rencontre des arts plastiques de Dakar, depuis que le ministère des Affaires culturelles a reçu l’information selon laquelle leur pays est l’invité d’honneur du Dak’Art. C’est dans ce cadre qu’un appel à candidatures a été lancé à l’intention des artistes. 52 dossiers ont été reçus et examinés dans ce sens.

 Au final, 15 projets d’artistes hommes et femmes ont été retenus. Et c’est presque autant d’œuvres que de disciplines. En effet, il est attendu à Dakar, dans cette sélection tunisienne : photographes, sculpteurs, peintres, artisans, installateurs, etc. tel qu’annoncé par la commissaire de l’exposition devant accueillir ces créations, Rachida Triki. Parmi les critères de sélections figurait une non-participation à la biennale de Dakar. ‘’On voulait donner la chance aux jeunes de connaître cette importante rencontre. Vous verrez que nombreux sont les jeunes qui sont choisis dans cette sélection’’, a indiqué le secrétaire général de l’union des artistes plasticiens tunisiens et membre de la commission tunisienne de préparation du Dak’Art, Gharsallah Wissem.

En outre, si la thématique générale du 13e Dak’Art est ‘’L’heure rouge’’, le pays invité d’honneur a choisi, pour son exhibition, un autre sujet.  ‘’Nous avons compris que ‘’L’heure rouge’’ est le concept général mais nous avons compris également que chacun pouvait faire quelque chose qui concerne sa région’’, a déclaré Mme Triki pour expliquer leur choix. ‘’Il y a sept ans, nous avons connu une révolution politique et artistique et vu que nous sommes toujours en plein débat sur la Constitution, on a pensé à un concept qui est ‘’Tenir la route’’. Comment tenir la route dans ce monde, se demande-t-on’’, a-t-elle dit. ‘’Nos artistes sont des créateurs et dans une prise de conscience très forte, ils participent en quelque sorte à ce processus : mener à bien cette mutation démocratique, défendre toutes les formes de liberté. Nous avons choisi les artistes sensibles à ce concept. On a eu des propositions intéressantes. Dans la sélection, on a des œuvres engagées, artistiques qui parfois tirent la sonnette d’alarme. Vous verrez des installations dans ce sens. Vous verrez aussi des œuvres qui sont dans la pérennité’’, a-t-elle annoncé.

Aussi, de manière générale, estime-t-elle, ‘’le projet de la biennale répond à la mutation que connaît la société tunisienne’’. Mais également au dynamisme que vit le secteur des arts actuellement. Une cité des arts y est ouverte et un musée d’art contemporain et moderne y sera érigé. Elle sera ouverte d’ailleurs en juin prochain, selon la directrice des arts plastiques au ministère des Affaires culturelles, Jedidi Rabaa.

Le Dak’Art pose donc les questions que se posent les Tunisiens. Du moins, c’est la conviction de la commissaire de l’exposition, Rachida Triki, ‘’vu le concept de la biennale qui est fondé sur des citations de Senghor, de Frantz Fanon, sur l’éveil des Nations’’. Elle et le reste de l’équipe ont compris, à travers cela, un retour aux valeurs africaines et en même temps une ouverture sur le monde. ‘’Nous n’avons pas besoin qu’on vienne de l’extérieur pour rendre nos œuvres universelles’’, a-t-elle estimé. Les artistes peuvent le faire. Au-delà de cela, pour M. Wissem,  ‘’c’est dans l’intérêt de l’Afrique de voir ces pays travailler ensemble.’’

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