Publié le 22 Mar 2019 - 22:44
AGRESSION CONTRE L’ENVIRONNEMENT

Le département de Dakar lance son 5e plan ‘‘Karangué’’ 

 

L’environnement du département de Dakar est fortement agressé. Pour lutter contre ces phénomènes, le plan ‘’karangué’’a été initié. Hier, son 5e plan d’action a été lancé.  

 

Le 5e plan ‘’karangué’’ du département de Dakar a été lancé, hier. Il s’agit d’un mécanisme conçu de façon concertée qui s’appuie sur le partenariat avec les collectivités locales pour apporter des réponses symétriques à l’agression contre l’environnement. L’Adjudant-Major Alla Ngom, sous-chef brigade départementale des services d’hygiène de Dakar, souligne que l’insalubrité est la mère de toutes les maladies, car étant responsable de 13 millions de décès par an, dans le continent africain. C’est pour combattre ce phénomène et infléchir la tendance à la sauvegarde de la protection de l’environnement que ce plan a été initié. Il concerne 4 dimensions fondamentales de contrôle.

Il s’agit du renforcement des contrôles de la salubrité de la voie publique, des domiciles, des formations sanitaires (pour lutter contre les infections nosocomiales et le système d’immunisation des personnes de la santé contre certaines maladies pour éviter la contamination avec les patients). Il y a aussi la surveillance des fabriques d’eau. Car, ‘’aujourd’hui, il y a une montée des établissements de fabrique d’eau, parfois qui ne respectent pas les normes. Donc, il faut qu’on fasse un contrôle technique, histoire de voir les conduites qui amènent cette eau, de voir la source de production, le système de décantation et de filtrage de distribution. Mais également, faire des prélèvements pour l’envoyer dans les laboratoires pour voir si les normes de sécurité sont respectées ou non’’, explique l’Adjudant-Major Ngom. Qui souligne que cela se fera de concert avec les autorités administratives, territoriales, religieuses et coutumières, car, il faut des solutions coopératives et multisectorielles pour atteindre les objectifs de santé publique poursuivis par ce plan.

En outre, il y a des sanctions importantes qui sont prévues par le code de l’hygiène pour les fautifs. S’il y a un dépôt de gravas, de ferraille, d’épaves et des vidanges de fosses septiques sur la voie publique, les pénalités sont prévues à l’article L77 du code de l’hygiène. C’est un emprisonnement de 2 mois à 2 ans avec une amende qui varie de 200 000 F CFA à 2 millions F CFA. C’est des peines délictuelles, dit-il.

44 personnes arrêtées en 2018, une amende 50 millions F CFA payée

Hier, une évaluation du 4e plan ‘’karangué’’ a été faite. L’Adjudant-Major Alla Ngom révèle que 44 personnes ont été arrêtées et présentées au Procureurn, en 2018. D’autres ont payé des amendes d’une valeur de 50 millions F CFA. ‘’Ce plan utilise la police administrative et celle de l’hygiène. Autrement dit, des campagnes de sensibilisation pour prévenir l’infraction. La peine est une forme d’éducation, de sensibilisation, d’hygiène sociale, parce que cela permet de contrebalancer les tendances délictuelles. La peine a une portée éducative, morale et utilitaire’’, poursuit l’Adjudant-Major Ngom. Selon qui, malgré les efforts menés dans le cadre de la protection de l’environnement, les années passées, il y a toujours des agressions qui sont constatées. D’où l’intérêt, des actions continues et dynamiques pour pouvoir sauvegarder la sécurité publique et assurer la santé des populations.

L’adjoint au sous-préfet de l’arrondissement des Parcelles Assainies s’est aussi félicité du plan ‘’karangué’’ qu’il considère comme un dispositif d’intervention spéciale, d’aménagement et d’amélioration de la salubrité publique au niveau des domiciles, voies publiques, établissements sanitaires des unités de fabrique d’eau, à travers le contrôle. Amadou Sarr ajoute que le dispositif est là, depuis 5 ans. Il participe à l’amélioration des conditions de salubrité des établissements et s’étend sur 9 mois.

CHEIKH THIAM

 

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