Publié le 22 Aug 2017 - 21:46

ASRED

 

L’Association pour le soutien et la réinsertion sociale des détenus (ASRED) agite encore la lancinante question des longues détentions préventives. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, elle confie avoir reçu durant ces dernières semaines plusieurs complaintes provenant des familles des détenus établis dans les différentes prisons du Sénégal. A en croire Ibrahima Sall dit Yves, ‘’face aux longues détentions préventives et aux dures conditions de survie, les détenus n'écartent pas d'entamer une grève de la faim dans les tous prochains jours’’.

C’est pourquoi il attire l'attention des autorités étatiques ‘’sur ce mal qui gangrène le secteur de la Justice’’. Ce mal que dénonce l’Asred a pour nom ‘’justice à double vitesse’’ qui, selon Yves Sall, ‘’est en grande partie à l'origine de la criminalité grandissante’’. Face à cette menace, l’Association tire la sonnette car elle estime que ‘’si l'Etat ne prend pas ce fait en compte, les conséquences se feront sentir dans un futur proche et d'ailleurs, des signes avant-coureurs l'annoncent’’.

...Au-delà des conditions de détention, l’Asred reste préoccupée par ‘’l'inféodation du Judiciaire à  l'Exécutif’’. Pour y remédier, Ibrahima Sall et ses camarades préconisent l’élection du procureur de la République par les magistrats eux-mêmes à travers un vote selon des critères bien définis. Ils suggèrent également que les juges d'instruction soient élus par une commission pour un mandat de 3 ans.

‘’Cela permettra de libérer la Justice qui souffre de l'inféodation à l'Exécutif’’, soutient l’Asred qui annonce une marche. Dans la même dynamique, elle invite les députés nouvellement élus à faire des propositions allant dans le sens d'une réforme constitutionnelle. Ceci, argue le défenseur des détenus,  ‘’dans le but d'avoir une justice indépendante où le procureur sera  désormais nommé par les magistrats, selon des critères bien définis’’.

 

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