quatre jours après sa victoire sur 100m, le Jamaïquain usain Bolt était ravi d'également conserver sa couronne mondiale sur 200m, sa distance de coeur.

Quelle stratégie aviez-vous mise en place pour dominer ce 200m ?

Je savais que je devais courir très fort les cent cinquante premiers mètres, Justin (Gatlin) m'avait en point de mire, donc il fallait que je reste devant. Je ne suis jamais sorti deuxième d'un 200m que j'ai gagné, donc c'était ça la stratégie. Après les 150 mètres, si possible, je pou- vais me relâcher et "rentrer à la maison" jusqu'à la ligne.

Gagner le 100m vous a-t-il aidé à remporter le 200 ?

Gagner le 100m te donne toujours de la confiance. Comme je l'ai déjà dit, la seule chose dont je me souciais, c'était d'arriver à Pékin sans avoir couru un bon 200. Les séries m'ont aidé à me remettre dedans, et après la demie, je voyais que la forme revenait, que j'étais affûté. Je savais que j'étais prêt pour la finale. “Ça n'a aucun sens de courir contre Gatlin s'il est au meilleur de sa forme et pas moi”

Laquelle de ces deux victoires vous a donné le plus de plaisir ?

Le 100m, je le cours pour les gens et pour mon entraîneur. Le 200, je le cours pour moi. J'ai mis tout mon coeur pour m'améliorer, ça représente plus que tout pour moi.

Avec Gatlin, vous avez offert deux belles finales, mais le reste de la saison, vous semblez vous éviter, ne jamais courir l'un contre l'autre, pourquoi ?

C'est simple, j'étais blessé la majeure par- tie de la saison. On a écrit que je l'évitais, mais c'est juste que ça n'a aucun sens de courir contre lui s'il est au meilleur de sa forme et pas moi. On sait tous ce qui va se passer, comment ça va finir. Si je suis en bonne condition, je cours contre lui. Sinon, non.

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