Des militants de Greenpeace Afrique interpellent les ministres africains de l’Environnement

Les ministres africains de l’environnement sont en conclave depuis quelques jours, à Dakar. Hier, les militants de Greenpeace Afrique ont organisé une action sur la plage de Ouakam, suivie d’une photopop devant l’hôtel où se tient la Conférence ministérielle africaine sur l'environnement (CMAE). Ce, pour demander à ces derniers d’empêcher les déchets plastiques d’entrer en Afrique. ‘’Les militants ont brandi une banderole portant l'inscription «Traité mondial sur le plastique maintenant», exigeant ainsi que les dirigeants africains soutiennent un instrument juridiquement contraignant pour mettre fin à la crise de la pollution plastique’’, informe-t-on dans une note.
Cette rencontre des ministres, la 18e session du genre, est placée sous le thème "Assurer le bien-être des populations et garantir un environnement durable en Afrique". Au cours de cette rencontre, les ministres devront ‘’élaborer une position africaine sur un instrument international juridiquement contraignant relatif à la pollution plastique, notamment dans l'environnement marin, tel qu'adopté par la résolution 5.2 de l'UNEA en mars 2022’’.
Les manifestants, pour leur part, espèrent voir les décideurs africains adopter un plan progressif et ambitieux pour libérer les communautés africaines de la pollution plastique. ‘’Notre continent a l'occasion de présenter un front uni en faveur d'un traité mondial juridiquement contraignant sur le plastique et de fermer les portes de l'Afrique à ceux qui cherchent à déverser leurs déchets plastiques sur le sol africain", a déclaré la chargée de campagne Océans et Plastique de Greenpeace Afrique, Awa Traoré, rapporte la note.
Il est nécessaire de réagir maintenant, car ‘’les partisans du plastique à usage unique font pression pour accroître la production et l'exportation de plastique en Afrique. Cela pourrait compromettre les progrès réalisés par les pays pour interdire les produits en plastique à usage unique et lutter contre la pollution. Le leadership de l'Afrique a le pouvoir de permettre le changement nécessaire pour relever ces défis et mettre fin, une fois pour toutes, à cette façon illégale et néocolonialiste de traiter les déchets’’.
"Nous espérons que nos ministres profiteront de cette occasion pour renforcer la coopération entre les gouvernements de toute l'Afrique et forger ensemble un soutien solide au traité mondial sur le plastique, afin de fermer enfin le robinet du plastique pour le bien de nos communautés, de notre climat et de notre continent", a ajouté Awa Traoré.