Publié le 1 Oct 2020 - 16:32
EVOLUTION ACTIVITE ECONOMIQUE

Le PIB estimé à 3 238,8 milliards de F CFA au 2e trimestre de 2020

 

L’évolution de l’activité économique est marquée, au deuxième trimestre de 2020, par une baisse de 2,5 % du produit intérieur brut (PIB) en valeur, qui est estimé à 3 238,8 milliards de F CFA. C’est ce que révèle le rapport des comptes nationaux trimestriels au 2e trimestre 2020, de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) rendu public hier.

 

Au deuxième trimestre de l’année 2020, la synthèse de l’évolution de l’activité économique révèle que le produit intérieur brut (PIB) en volume, corrigé des variations saisonnières (CVS), s’est replié de 2,5 % par rapport au trimestre précédent.  D’après le rapport des comptes nationaux trimestriels au 2e trimestre 2020, publié hier par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), ce résultat est ‘’imputable’’ à une baisse de l’activité dans l’ensemble des sous-secteurs.

Il s’agit des sous-secteurs primaire, secondaire et tertiaire. S’agissant des taxes nettes de subventions sur les produits, la même source renseigne qu’une baisse de 0,9 % a été enregistrée sur la période sous-revue. Du côté de la demande, il est noté, en rythme trimestriel, une baisse de 1,7 % de la consommation finale et une hausse de 1,8 % de la formation brute de capitale fixe.

Dans la période sous-revue, l’ANSD indique que l’activité économique a connu une contraction de 1,3 % par rapport au 2e trimestre de l’année 2019. ‘’Cette contreperformance est expliquée par celles du secondaire (-2,2 %) et du secteur tertiaire (-2,8 %). La bonne tenue du primaire (+5,2 %) a atténué cette baisse. Sous l’angle de la demande, il est enregistré, en glissement annuel, une hausse de 1,7 % de la formation brute de capitale fixe et une baisse de 3,5 % de la consommation finale. Au titre du produit intérieur brut (PIB) en valeur, il est estimé à 3 238,8 milliards de F CFA au deuxième trimestre de 2020’’, informe le document.

L’agence en charge de la statistique nationale souligne que l’activité du secteur primaire a aussi connu une baisse de 0,5 %, expliquée par le retrait de la valeur ajoutée de la pêche de 34,9 %. ‘’Cette régression a été amoindrie par la bonne tenue de l’élevage (+4,4 %), de l’agriculture (+3,4 %) et de la sylviculture (+1,9 %). Comparée au deuxième trimestre de 2019, la valeur ajoutée du secteur primaire, en volume, a progressé de 5,2 %. Ce résultat est imputable au rebond de l’activité dans la totalité des sous-secteurs, à l’exception de la pêche (-10,1 %)’’, lit-on dans le document. Concernant la valeur ajoutée du secteur secondaire, elle s’est repliée de 4,2 % en fin juin dernier, comparativement au trimestre précédent. Ce résultat est justifié par les contreperformances enregistrées dans les sous-secteurs de la fabrication d'autres produits manufacturiers, des activités extractives et de la fabrication de produits agro-alimentaires.

Cependant, l’ANSD rapporte que les performances notées dans les activités chimiques et dans la fabrication de ciment et d’autres matériaux de construction ont atténué cette baisse.

Les activités économiques affectées par les restrictions imposées par la Covid-19

Les comptes nationaux trimestriels montrent également qu’en glissement annuel, l’activité du secteur secondaire a reculé de 2,2 %, en liaison notamment avec le repli des activités extractives de 10,5 %, de la fabrication d'autres produits manufacturiers de 6,6 % et des produits agroalimentaires de 5,1 %.

En revanche, il est noté une expansion de 17,7 % de la valeur ajoutée des activités chimiques au cours de la période sous-revue. ‘’En variation trimestrielle, la valeur ajoutée du secteur tertiaire, en volume, est ressortie à -2,6 % au deuxième trimestre de 2020, suite à la chute de l’activité des sous-secteurs tels que les autres activités de services (-39,9 %), l’hôtellerie et la restauration (-17,7 %), le transport (-11,9 %) et les services aux entreprises (-2,8 %). En effet, ces activités ont été sensiblement affectées par les restrictions imposées dans le cadre dans la lutte contre la pandémie due à la Covid-19. De plus, le sous-secteur de l’information et de la communication a fléchi de 5,5 %, en raison du repli de la communication voix qui n’a pas été compensé par la hausse du segment Internet’’, renchérit le document.

Comparée au deuxième trimestre de 2019, l’ANSD note que la valeur ajoutée du secteur tertiaire a également chuté de 2,8 %. Ce qui est imputable aux importants retraits notés dans les sous-secteurs des autres activités de services de 48,5 % ; l’hôtellerie et la restauration de 29,2 % ; le transport de 15,4 % et de l’information et la communication de 15,0 %. Par rapport au premier trimestre de 2020, la consommation finale a baissé de 1,7 % au deuxième trimestre de 2020, dû au repli de 3,4 % de celle des ménages. En glissement annuel, la consommation finale a connu une sensible diminution de 3,5 % due essentiellement à la compression de la consommation finale des ménages. Durant la période sous-revue, la consommation finale des administrations publiques a cependant progressé de 0,3 %.

MARIAMA DIEME

 

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