Publié le 17 Jan 2018 - 19:33
FAIBLESSE DU TAUX DE RECOUVREMENTS DANS LA VILLE DE RUFISQUE

Le maire et les mauvais payeurs

 

La ville de Rufisque se retrousse les manches pour augmenter ses recettes. Après un atelier de capacitation de ses agents de la division des recettes sur le foncier et le bâti, au mois de novembre dernier, elle vient de doter ces derniers d’un matériel de numérisation des informations. Le tout dans le but de relever le taux de recouvrements. A en croire le maire de Rufisque, la vieille cité est toujours confrontée à une faiblesse des recouvrements sur le foncier bâti qui sont de l’ordre de 9%. Face à cette situation, Daouda Niang espère, au moyen des nouvelles technologies de l’information et de la communication, booster les recettes de la ville à hauteur d’un milliard de francs Cfa.  Car, a-t-il tenu à faire savoir, il existe des niches fiscales jusqu’alors jamais identifiées, en plus des mauvais payeurs qui refusent toujours de mettre la main à la pâte. « Nous ne parvenons pas à avoir un sou sur le foncier, alors que pour nous, la deuxième mamelle, c’est le foncier de la ville », indique-t-il.

La nouvelle stratégie adoptée par les autorités rufisquoises est un défi, selon le maire, pour qui « la patente et l’impôt constituent 91% du budget. La deuxième mamelle de la ville, c’est l’impôt sur le bâti ». Par conséquent, a tenu à indiquer le premier magistrat de la vieille ville, « iI faut affiner les instruments pour le recouvrement intégral des recettes de la ville ». Ce qui facilitera le travail de la direction générale des impôts et domaines dans l’identification des ressources de la ville. « Avec la disposition de ces données, la Dgid va avoir accès à des données fiables afin de les intégrer dans le dispositif pour améliorer les recettes de la ville ». Tout en persistant : « Nous pensons mettre en place une division des recettes, parce que nous réclamons l’impôt bâti sur les infrastructures de production et non sur la distribution. »

Dans sa croisade contre le faible taux de recouvrement dont est confrontée Rufisque, en collaboration avec l’Ong Millénium Promise, Daouda Niang précise avoir reçu l’agrément de la direction générale des impôts et domaines.

PAPE MOUSSA GUEYE 

 

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