Le nul (1-1) du Sénégal face à la Côte d’Ivoire, en match amical joué lundi à Paris, souligne encore le problème offensif des Lions.

‘’La seule chose qui a manqué au Sénégal face au Cameroun, c’est l’efficacité.’’ Après les deux matches disputés lors de cette période Fifa de mars, le discours d’analyse du sélectionneur des Lions ne devrait pas trop varier d’avec celui tenu suite à son élimination en quart de finale de la dernière Coupe d’Afrique des Nations (Can) au Gabon (du 14 janvier au 5 février 2017). Certes les Lions ont pu inscrire deux buts en autant de sorties sanctionnées par des nuls (1-1), respectivement face au Nigeria au Hive Stadium de Barnet de Londres (Angleterre) et à la Côte d’Ivoire, lundi soir au stade de Charléty de Paris (France), mais cela ne peut cacher les problèmes offensifs.

Au dernier grand rendez-vous continental, le titulaire Mame Biram Diouf avait essuyé beaucoup de critiques très légitimes. L’attaquant de Stoke City (Premier League anglaise) s’était particulièrement distingué par son manque d’efficacité très inquiétant. Parce que malgré de nettes occasions, il n’avait pu trouver la faille en trois matches. Mais cette impasse était un peu compréhensible car l’ancien joueur du Jaraaf de Dakar avait perdu ses repères d’attaquant.

L’avant-centre passé par le mythique Manchester United avait été repositionné arrière droit à Stoke City avant de débarquer au Gabon. Moussa Sow de Fenerbahçe (Superlig, Turquie) n’avait pu régler le problème même s’il avait marqué un but (celui du 2-2 face à l’Algérie en match de la 3^e journée du groupe B). L’ancien buteur de Lille, champion de France en 2011, n’a malheureusement su confirmer en quart de finale face au Cameron. Mais il a retrouvé le chemin des filets, jeudi passé. C’est lui qui avait ouvert le score face au Nigeria.

Diouf et Sow tranquilles

Malgré tout, Diouf et Sow peuvent dormir tranquille. Leur place en sélection ne semble pas menacée. Ceux qui avaient été alignés contre la Côte d’Ivoire n’ont pas marqué de points. Titularisé, Famara Diédhiou a montré beaucoup de limites. Loin de la combativité de Mame Biram Diouf, le sociétaire d’Angers a eu beaucoup de déchets dans son jeu. Il n’a pu proposer assez de solutions à ses milieux dans les phases importantes. Babacar Khouma n’a pas fait mieux que l’ancien goleador de Clermont Foot (Ligue 2 française). Entré en deuxième période face aux Eléphants, l’attaquant de la Fiorentina (Serie A, Italie) n’a pas apporté ce tranchant offensif. Il a fait des appels en profondeur mais ça manquait de synchronisation. Peut-être que les attaquants sénégalais ne sont pas bien aidés par leurs coéquipiers. Parce que ça a manqué de densité dans la surface adverse. Mais toujours est-il que le Sénégal n’a pas encore ce renard des surfaces capable de transformer une demi-occase ou de faire parfois la différence tout seul.

Adama Coly