Publié le 19 Oct 2018 - 15:42
FORTE CANICULE AU SENEGAL

Attention au coup de chaleur !

 

L’exposition à la chaleur peut être à l’origine de troubles sérieux chez un individu tels que les crampes, la déshydratation ou l’épuisement. Le risque le plus grave est le coup de chaleur pouvant aller jusqu’au décès.

 

La température corporelle de l’homme doit demeurer constante, quel que soit son environnement thermique. Les mécanismes de régulation permettant ce maintien peuvent être dépassés, notamment en période caniculaire. Lors d’une vague de chaleur, le corps a plus de difficulté à se refroidir et à maintenir sa température dans les limites de la normale. Dans de telles périodes, une exposition prolongée à la chaleur, un effort physique excessif ou une très forte transpiration peuvent avoir certains effets sur la santé.

Selon le docteur Boubacar Diop, contacté par ‘’EnQuête’’, le coup de chaleur est l’effet le plus grave. Il peut survenir subitement et entraîner la mort à très court terme, s’il n’est pas traité. Parce que, dit-il, le climat est un facteur de modification des comportements de l’humain. Quelles que soient la chaleur ou la fraicheur, les excès sont nuisibles. C’est pourquoi, souligne-t-il, chaque année, on entend des décès causés par la canicule. 

‘’C’est souvent des personnes âgées ou des personnes qui étaient souffrantes et les enfants. Cela est valable pour certains froids excessifs. En Occident ou dans les pays de neige, on observe  des gens morts dans la rue. Ce qui prouve que le climat a un effet sur la vie, pas seulement humaine, mais animale aussi. Parce que durant cette période actuelle, les oiseaux tombent en volant par des coups de chaleur’’, dit-il.

La chaleur peut également agir comme révélateur ou facteur aggravant de pathologies préexistantes, essentiellement cardiorespiratoire, rénale, endocrinienne (diabète…).

Eviter l’exposition prolongée au soleil et toujours se garnir de l’eau à boire

Selon le Dr Diop, tous ces facteurs s’expliquent du fait qu’il y a un centre de régulation dans le cerveau qui se trouve au niveau de l’hypothalamus qui permet de maintenir notre température à 37°.  Mais, il y a, dit-il, comme tout organisme vivant, des limites. ‘’L’homme peut résister à certaines températures, dans certaines conditions. Quand il fait excessivement chaud, il y a des phénomènes comme la transpiration qui ont des effets. On perd de l’eau, alors que 70 à 80 % de notre masse corporelle, c’est de l’eau. Tous les organes s’organisent à gérer cette masse d’eau. Il y a l’effet de la chaleur sur l’organisme, le cœur bat plus rapidement, la respiration s’accélère. Les reins fonctionnent très vite’’, fait-il savoir. C’est pourquoi, prévient le médecin généraliste, quand on perd de l’eau, il faut compenser naturellement.

Mais, précise-t-il, il y a des degrés où la perte est supérieure à l’apport, ce qui peut provoquer des douleurs partout, des maux de tête, des malaises, si c’est dans le sens d’une augmentation de la température ambiante. ‘’A un certain degré de la chaleur, il y a des formes de brûlures sur la peau. Quand on perd de l’eau et même quand il y a une compensation, les muscles ont besoin d’eau et ils ressentent l’effet fourni sur le coup de chaleur et de même pendant le froid. Les réactions de fatigue ou de malaise sont liées à la difficulté de l’organisme de s’adapter à ces coups de chaleur excessifs’’, explique le médecin.

Sur ce, il a conseillé d’éviter, pendant cette période, l’exposition prolongée au soleil et de toujours se garnir de l’eau à boire. Car, souligne le Dr Diop, afin de se protéger de la chaleur, l’organisme met en œuvre des mécanismes comportementaux, c’est-à-dire éviter la chaleur, choisir des vêtements légers, adapter l’alimentation et la boisson.

VIVIANE DIATTA

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