Les trois communes adoptent une nouvelle stratégie

Les trois communes de la ville de Rufisque et la mairie de la ville comptent apporter une réponse locale à la gestion des ordures ménagères. Dans le cadre de la coopération décentralisée, un concept a été mis en place pour la collecte et le recyclage des déchets.
Les autorités municipales des trois collectivités locales de la ville de Rufisque sont sur le point d’innover dans la gestion des ordures ménagères. Sous peu, en coopération avec la ville le Soleil des Pyrénées Orientales françaises, outre la collecte, les déchets vont être recyclés. C’est ce qu’explique le coopérant technicien Vincent Pougeol, directeur de la communication du développement durable du Sinetum 66, un syndicat qui gère et valorise les déchets pour le compte de 500 000 habitants français par la collecte, la valorisation, le compostage et le recyclage. Selon lui, au Sénégal et à Rufisque, un problème de gestion des déchets se pose, et va finir par devenir sanitaire.
Heureusement, se réjouit-il, que « le gouvernement sénégalais a pris les choses en main avec nos collègues de l’Ucg ». Mais il précise que de leur côté, ils ont des initiatives locales. « On est là pour aider des initiatives comme celles-là. On sait qu’à Rufisque, il y a des centaines de charretiers… Nous avons mis au point une remorque qui, à la fois, préserve le cheval et est très efficace en termes de collecte », renseigne-t-il.
Le maire de la commune de Rufisque Est, Boubacar Albé Ndoye, ajoute que « c’est une volonté de mettre en place une gouvernance locale pour la gestion et la valorisation des ordures ménagères. L’idée est de mettre deux poubelles dans les maisons. Une pour les déchets humides et une autre pour les déchets secs, ce qui facilitera le tri au niveau de l’usine de tri sélectif qui sera mise en place ». Présentement, explique le premier adjoint au maire de Rufisque, « nous avons travaillé avec nos amis français pour développer une charrette qui va permettre de faire la collecte avec des bacs. Ces bacs seront ramenés dans deux dispositifs qui seront mis en place : la zone de tri sélectif et la zone de compostage où on mettra en place des composteurs ».
Pour la réussite du projet, renseigne le maire, la population va bénéficier d’une formation allant dans le sens de la collecte au niveau des maisons. D’où, à l’en croire, « la formation de ceux qu’on appelle les ambassadeurs du tri sélectif ». Ces derniers vont ensuite être déployés dans les différents quartiers « pour pouvoir informer et participer à la formation des populations », fait-il savoir. Car, croit-il dur comme fer : « l’ordure c’est de l’or, si c’est bien traité, si c’est bien sélectionné au départ ». Tout en signalant que les techniciens de l’Ucg sont à leurs côtés comme conseillers techniques dans le projet.
PAPE MOUSSA GUEYE