Publié le 22 Apr 2016 - 19:34
GUERRE DES ASSOCIES A LA CLINIQUE DU CAP

Dr Youssoupha Diallo condamné pour diffamation

 

Le fondateur de la Clinique du Cap, docteur Youssoupha Diallo, a perdu hier une manche dans sa bataille judiciaire contre l’un de ses associés, Dr El Hadji Hachem Djap.  Le gynécologue-obstétricien a été reconnu coupable de diffamation. A propos de la procédure pour dénonciation calomnieuse, les juges ont ordonné le sursis à statuer.

 

La guerre des associés de la Clinique du Cap se poursuit actuellement devant les juridictions du pays. Hier, une manche a été gagnée par l’anesthésiste de Bibo Bourgi, Docteur El Hadji Hachem Djap. Le tribunal correctionnel de Dakar considère que le médecin a été diffamé par son collègue et associé docteur Youssoupha Diallo. Celui-ci l’a traité de faux anesthésiste-réanimateur, en l’accusant d’avoir confectionné un faux diplôme à l’Université d’Abidjan. Ainsi déclaré coupable de diffamation, Dr Diallo a écopé d’une peine de six mois assortie du sursis. Il doit également allouer la somme de 10 millions F CFA à Dr Djap.

Outre la procédure en diffamation, les avocats du médecin de Bibo Bourgi avaient initié une autre pour dénonciation calomnieuse. Mais le tribunal n’a pas jugé cette affaire, car il a ordonné le sursis à statuer et renvoyé le dossier au 19 mai prochain. Parce que l’affaire est pendante devant le magistrat instructeur. En effet, concernant cette procédure, en accusant Dr Djap de faux urgentiste, Dr Diallo a porté plainte contre lui, sous le prétexte que le certificat de spécialité en Urgence-réanimation qu’il a présenté devant l’ordre des médecins, et qui lui permet d’exercer comme tel à la clinique du Cap, depuis 1995, est un faux.

Lors du procès, Dr Youssoupha Diallo n’a pas été très prolixe. La plupart de ses réponses était : ‘’Je préfère ne pas répondre à cette question.’’ Mais ce dont le prévenu est sûr, c’est que le conseil de l’Ordre des médecins, ainsi que le ministère de la Santé, lui ont donné raison. Car le ministre Awa Marie Coll Seck a pris un arrêté, le 4 février passé, suspendant temporairement Dr Djab de ses fonctions d’urgentiste-réanimateur. D’ailleurs, avec la condamnation du Dr Diallo pour diffamation, Me Baboucar Cissé, un des conseils de Dr Djab, espère que la décision du ministère de la Santé sera suspendue.

Par ailleurs, Dr Diallo peut se consoler d’avoir été relaxé pour le délit de faux. La Clinique du Cap reprochait au gynécologue de s’être fait passer pour le directeur général de ladite clinique, or un tel poste n’existe pas. Dr Diallo est également accusé d’avoir signé des conventions à ce titre, alors qu’il n’en avait pas les prérogatives ni l’autorisation. 

FATOU SY

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