Publié le 21 Oct 2012 - 08:05
INDE - CARNET DE VOYAGE

Splendeurs à l'heure Agra

 

 

Au départ de New-Delhi, où nous avons apprécié les ''Surprises à l'heure de Delhi'' (voir édition n°410 de vendredi 19 octobre 2012), un voyage de quelques heures sur la National Highway 2 nous mène à Agra, la ville des rois et reines pré-chrétiens, où les reliques d'un passé magique témoignent de la grandeur de l'Inde d’antan...

 

 

Quelques heures d'autoroute et Agra nous tend les bras. La vielle ville touristique regorge de petits commerces et échoppes à souvenirs, leurs portes vitrées grandes ouvertes dans l'attente de touristes. Le bus nous descend à une station de transit où, peints aux couleurs de l'Uttar Pradesh, deux minibus nous font faire les quelques kilomètres nous séparant de l'entrée du Taj Mahal. ''On filtre le type de véhicules qui peuvent s'approcher du site car, célèbre comme il est, le Taj Mahal n'est jamais à l'abri d'une attaque terroriste'', explique le chauffeur en garant notre navette de la marque Tata - bien connue des Sénégalais - à quelques encablures du cordon de sécurité qui encadre les lieux.

 

Après avoir été fouillés par des agents de la garde nationale à l'Eastern Gate (entrée Est), les visiteurs sont laissés à leurs déambulations dans des jardins boisés où des parterres de verdure embaument l'air ambiant. Sur des centaines de mètres, s'étire la Jilaukhana, une large allée en forme de croix, pour se retrouver devant une gigantesque porte de brique et de marbre blanc appelée Darwaza-i-Rauza ou ''Grande Porte''. Ciselés avec un soucis du détail exquis, des versets du Coran en marbre noir et blanc couvrent une grande partie de la surface de l'imposant édifice, marquant le Taj Mahal comme le haut lieu de l'architecture islamique.

 

''Cliché couvercle''

 

Passée la Darwaza-i-Rauza, nous pénétrons dans les jardins funéraires, au cœur desquels serpente à perte de vue un système de fontaines alimentées par la voisine rivière Yamuna. À l'horizon s'élève le dôme majestueux du mausolée en marbre immaculé de Muntaz Mahal et son époux, l'empereur Shah Jahan. Notre guide se noie dans le récit du légendaire couple alors qu'autour de nous, les touristes se prêtent à l'exercice du ''cliché couvercle'', une pose très célèbre qui, par illusion d'optique, donne l'impression de toucher le sommet du mausolée du bout des doigts.

 

Au pied du monument, les visiteurs sont priés de chausser des housses en velours sur leurs semelles, pour ne pas abîmer les sols, et de faire attention aux pickpockets, avant d'être conduits à la queue-leu-leu à l'intérieur du mausolée. Après une mille-et-unième arche voûtée, nous entrons dans la salle d'inspiration perse au centre de laquelle deux tombes jumelles semblent affleurer du sol même. Puis, surgit une cour arrière qui donne sur la paresseuse rivière Yamuna. Assis à même le sols, plusieurs visiteurs sont déjà sur place depuis des heures, savourant une bienvenue fraîcheur du littoral en ce milieu d'après-midi. Suivant la foule qui se déverse de la cour en direction de l'entrée, les journalistes africains rejoignent la Grande Porte, non sans attirer le regard des curieux.

 

 

La visite pliée, le bus nous ramène vers la station de transit où la navette nous mène dans une nuit luxueuse au prestigieux Jaipur Palace avant de rentrer vers la capitale New-Delhi. (Fin)

 

Par Sophiane Bengeloun (De retour d'Inde)

AVERTISSEMENT!

Il est strictement interdit aux sites d'information établis ou non au Sénégal de copier-coller les articles d' EnQuête+ sans autorisation express. Les contrevenants à cette interdiction feront l'objet de poursuites judiciaires immédiates.

 

Section: 
5e ÉDITION DU CARNAVAL DE DAKAR : Le patrimoine et la transmission culturels mis à l’honneur
COMITÉ SÉNÉGALAIS DES DROITS DE L’HOMME - PLANIFICATION STRATÉGIQUE : Les défis qui attendent Amsatou Sow Sidibé
UN FILM DOCUMENTAIRE CAPTIVANT PROJETÉ AU CINÉMA LE PATHÉ : "1776 : Thierno Souleymane Baal et la révolution du Fouta" à l’écran
ACCUSATIONS RÉPÉTITIVES DE SONKO CONTRE LA PRESSE : Ni alliée ni ennemie d’aucun politicien
AMARA BREWAH, PRÉSIDENT DU COMITÉ EXÉCUTIF DE L’ARTAO ET DG DE LA NATCA DE LA SIERRA LEONE : ‘’Nous travaillons ensemble pour combler la fracture numérique’’
CAMPAGNE DE SENSIBILISATION AU SÉNÉGAL : OMG et SAF sensibilisent sur l’avortement clandestin
CULTURE : Réformes dans le secteur audiovisuel sénégalais
SERIGNE ALIOUNE DIOUF LAMBAYE (DISCIPLE DE SERIGNE TOUBA) : Son rôle dans l’extension du mouridisme dans le Baol
SUR LES ÉCRANS DE DENVER : Un festival pour la diaspora africaine
OFFENSIVE PATRONAT DE PRESSE : Le Cdeps dénonce les manipulations du gouvernement
Me Moussa Boucar Thiam dénonce la gestion des médias
PROMOTION ÉCONOMIE, SOCIALE ET SOLIDAIRE : Keur Massar va accueillir un forum international
ZOOM ORCHESTRE JIGEEN ÑI : Des amazones à la conquête de la scène
L’OSCAR DES TALENTS 2024 À MBOUMBA : La culture au service de l'agriculture
APRÈS LA JOURNÉE SANS PRESSE : Réactions et médiations tous azimuts
LE SÉNÉGAL EN SILENCE : La journée sans presse résonne jusqu'à l'international
ATTAQUES DU SUDES CONTRE LE RECTEUR DE L’UCAD : La réplique du Saes
JOURNÉE SANS PRESSE AU SÉNÉGAL : Un signal fort face à la crise des médias
LANCEMENT SCÈNE AFRICAINE : La plateforme qui réinvente la promotion de l’art
DJIBRIL DIAW (INITIATEUR D’IMAGE DU FLEUVE, À BOGHÉ, RÉALISATEUR DES FILMS ‘’1989’’ ET ‘’SANS FRONTIÈRES’’ : ‘’J’ai relancé le festival dans l’espoir de faire revivre la ville’’