Publié le 27 Sep 2013 - 23:50
JUGÉ EN APPEL

Le garçon avait tenté d’abuser d’une quinquagénaire

 

 

En juillet 2012, elle a échappé à un viol dans la forêt de Keur Massar. Un peu plus d’un an après les faits, son cauchemar reste toujours vivace. D’autant que mercredi dernier, elle était obligée de ressasser ce mauvais souvenir devant la Cour d’appel de Dakar.

C’est avec beaucoup d’amertume que la dame Y. B, âgée de 58 ans, a narré sa mésaventure. Ce jour-là, elle était partie chercher du bois dans la forêt de Keur Massar, aux environs de 12 heures. Pendant qu’elle rassemblait du bois pour faire un fagot, Souleymane Diouf, 26 ans, s’est proposé de l’aider à porter les bois sur sa tête. La quinquagénaire décline la proposition du jeune homme et continue le ramassage. Mais dès qu’elle s’est courbée, le jeune manœuvre n’a pu résister aux rondeurs de la dame. ‘’ Il m’a bousculée et a voulu abuser de moi’’, raconte Y. B avec dépit. Elle ajoute que Souleymane Diouf n’est pas parvenu à ses fins mais a éjaculé sur son pagne. ‘’ Lorsque je l’ai interpellé sur son acte, il m’a dit : Ta Y., pardon’’, raconte la dame qui n’avait pas hésité à traîner son bourreau devant la justice. Jugé par le tribunal des flagrants délits de Dakar, Souleymane Diouf avait été condamné à trois ans de prison ferme et au paiement de dommages et intérêts d’un montant de 500 000 francs. Souleymane Diouf qui se dit innocent a fait appel pour contester cette décision. Mais également, il continue de protester contre les accusations de la dame. Devant la Cour, il a déclaré qu’au moment des faits, il était plutôt à Yeumbeul. Il estime que la dame l’accuse à tort. Pour crédibiliser une supposée haine qu'elle nourrirait à son endroit, il a indiqué que sa famille et celle de la victime ont un antécédent. Un argument loin de convaincre les juges, notamment l’un des conseillers du président de la Cour qui n’a pas manqué de le savonner. ‘’Vous êtes malade et vous devez vous soigner. Comment pouvez-vous faire ça à une dame qui peut être votre mère et qui, de surcroît, a un enfant plus âgé que vous’’, s’est emporté la conseillère. Le conseil de l’appelant n’est pas convaincu par les déclarations de la victime. C’est pourquoi, Me Ndiack Bâ a plaidé au principal la relaxe au bénéfice du doute. A défaut, il a sollicité la clémence. Mais le parquet général a demandé à la Cour de confirmer le jugement de première instance, à savoir le maintien des trois années de prison. Délibéré le 23 octobre prochain.

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