Publié le 7 Apr 2021 - 15:28
LIGUE DES CHAMPIONS

Vinícius et le Real assomment Liverpool

 

Emmené par Vinícius Júnior, auteur d'un doublé, le Real Madrid a logiquement pris le meilleur sur un Liverpool longtemps aux abonnés absents lors de ce quart de finale aller (3-1). Seule ombre au tableau pour les Madrilènes : la réduction du score des Reds, qui devront toutefois en montrer beaucoup plus au retour pour espérer voir le dernier carré.

 

C'est une coquetterie presque malvenue, au regard de la saison très moyenne - pour ne pas dire foirée - qu'il réalise jusqu'ici. À défaut d'aborder ce Real Madrid-Liverpool avec une charnière digne de ce nom, Alisson Becker s'est pointé ce soir sur la pelouse du stade Alfredo-Di Stéfano avec une moustache d'un autre temps. Un hommage à Bruce Grobbelaar, son lointain et illustre prédécesseur dans les cages des Reds ? Plutôt à Jim Hooper, le chef de la police de Hawkins dans Stranger Things, si l'on en croit le scénario apocalyptique de la soirée pour Liverpool, assommé par des Madrilènes passés en mode printemps européen (3-1).

Benzema donne le la, les Reds aux abois

C'est bien connu : la meilleure défense, c'est l'attaque. Eux aussi diminués défensivement, puisque amputés de trois titulaires sur quatre (Carvajal, Varane, Ramos), les Merengues ont ainsi choisi d'attaquer. Un credo incarné d'entrée par Benzema, dont le tir du gauche est bien capté par Alisson (2e), ou Mendy, auteur d'un joli débordement conclu d'une tête trop croisée par un Vinícius particulièrement remuant (13e). À ces initiatives madrilènes, Liverpool, contenu par un Real posté haut sur le pré, n'oppose dans les vingt premières minutes qu'un bilan très maigrelet, à peine enjolivé par les centres dangereux d'Alexander-Arnold. Pire : quand ils parviennent à mettre le pied sur le cuir, les Reds multiplient les pertes de balle coupables. À commencer par le latéral anglais, ce dont Benzema, contré dans la surface par Kabak, ne parvient pas à profiter (25e).

Le Turc est toutefois impuissant sur cette superbe transversale de Kroos dans la course de Vinícius, qui se faufile entre lui et Phillips, s'emmène le ballon de la poitrine et s'en va battre Alisson du droit (1-0, 27e). Clinique. Mérité. Et fatal à Liverpool, qui balbutie d'autant plus son football une fois mené. Déjà proche sur ce duel Kabak-Benzema étonnamment non sanctionné d'un péno (32e), la punition ne tarde pas à tomber pour des Reds aussi insignifiants offensivement (aucune frappe en première période) qu'indigents défensivement. À l'image d'Alexander-Arnold, auteur sur une nouvelle ouverture de Kroos d'une remise de la tête dans la course... d'Asensio, qui devance Alisson d'une louche et conclut dans le but vide (2-0, 36e). C'en est déjà trop pour Jürgen Klopp, qui lance Thiago Alcântara avant même les citrons.

Viní, vidi, vici

Si Asensio est tout proche dans la foulée de s'offrir le doublé sur un ballon galvaudé par Kabak (43e), l'entrée de l'ancien métronome du Bayern fait vite son petit effet côté anglais. Requinqués au retour des vestiaires, les équipiers de Gini Wijnaldum ne mettent que six minutes à réduire le score par l'intermédiaire de Salah, en embuscade sur un tir de Jota dévié par Modrić et buteur avec l'aide de la barre, malgré Courtois (2-1, 51e). De quoi redonner espoir aux Reds, tout près d'égaliser sur ce centre de Robertson enlevé à Mané par Mendy (63e). Mais aussi de se faire doucher sur ce contre éteint in extremis par Alexander-Arnold, bien revenu pour empêcher Asensio de servir Vinícius sur un plateau (64e).

Partie remise pour le Brésilien, trouvé au point de penalty par Modrić et auteur en une touche du premier doublé de sa carrière en C1, après un bon travail de Benzema (3-1, 65e). Les entrées conjuguées de Firmino et Shaqiri n'y changeront rien, pas plus que la domination territoriale des champions d'Angleterre dans le dernier quart d'heure : une fois le break effectué, le Real fait corps et s'accroche à ce joli succès. Succès qui le place en ballottage très favorable avant la manche retour, dans huit jours à Anfield Road. Une ultime, mais infime chance pour les Reds de sauver une saison déjà loupée dans les grandes largeurs.

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