Publié le 14 Jun 2017 - 15:56
LUTTE CONTRE LA MALNUTRITION

Le Sénégal un ‘’modèle de réussite’’, selon la BM

 

La directrice des Opérations de la Banque mondiale (BM) au Sénégal, Louise Cord, a estimé hier, lors de la présentation d’un rapport sur les progrès de la nutrition au Sénégal, que le pays est un ‘’modèle de réussite’’ dans le domaine au niveau sous-régional. Cela, à la suite de performances satisfaisantes du pays, a révélé ce document.    

 

Depuis 2001, le gouvernement du Sénégal a élaboré une politique nationale de nutrition sur dix ans, visant à améliorer l’alimentation par l’adoption d’une approche multisectorielle communautaire. ‘’Le Sénégal était parmi les premiers pays de la sous-région à prendre en compte l’importance de la malnutrition pour le développement de l’enfant. Entre 2000 et 2001, le pays a commencé à développer un programme dans ce sens. Ce projet était parmi les plus innovateurs dans la région, avec une approche multisectorielle, en travaillant sur le changement de comportements’’, a rappelé la directrice des Opérations de la Banque mondiale (BM) au Sénégal, Louise Cord.

Les responsables de cette institution, en collaboration avec la Cellule lutte contre la malnutrition (Clm), ont procédé hier au lancement du rapport de l’évaluation du Programme de Renforcement de la Nutrition, effectuée sous la conduite du Groupe d’Evaluation Indépendante de la BM. ‘’Le Sénégal est un modèle de réussite dans la sous-région. Aujourd’hui, le rapport d’évaluation de la Banque mondiale vient de confirmer que tous les trois projets sont des résultats satisfaisants et que la permanence du gouvernement était très satisfaisante. C’est très rare qu’on ait des résultats aussi bons pour nos projets. Seulement 2% d’entre eux reçoivent cette note. Donc, c’est une bonne réussite pour le pays et ses enfants qui ont pu en bénéficier’’, a ajouté M. Cord.

Selon elle, les thèmes développés par le document vont aider à renforcer davantage la coordination multisectorielle et celle entre les différents partenaires impliqués dans le secteur.  ‘’Mais, le rapport aussi nous donne quelques leçons et perspectives pour l’avenir qui sont très importantes. Elles peuvent servir comme base pour renforcer cette collaboration multisectorielle qui existe déjà au niveau de la communauté et qui le sera bientôt au niveau central avec des actions comme le suivi-évaluation, la coordination, la communication, le financement, etc.’’, a-t-elle dit. Pour la directrice des Opérations de la BM, c’est aussi une ‘’ excellente base’’ pour poursuivre leur agenda. Celui-ci, c’est l’éducation précoce et la simulation des enfants de moins de cinq ans. En effet, selon Mme Cord, son institution est en train d’entamer un nouveau programme pour renforcer l’éducation précoce, en travaillant avec le gouvernement du Sénégal et la Primature.

Il faut noter que le programme national de renforcement de la nutrition mis en place par l’Etat intervient au niveau de 385 communes des 14 régions. ‘’Nous couvrons 70% des communes. Notre ambition est de mieux toucher  notre cible principale, c’est-à-dire, les enfants de moins de cinq. Et nous en sommes à 60% sur les 90% que nous nous sommes fixés’’, a fait savoir pour sa part le Coordonateur national de la Cellule de lutte contre la malnutrition (Clm), Abdoulaye Ka. Sur la contribution du gouvernement, ce sont 3 milliards de francs CFA qui sont alloués par an à ce programme. ‘’De manière continue, la croissance des enfants âgés de moins de deux ans est suivie régulièrement pour s’assurer qu’ils ont un gain de poids et qu’ils ne tombent pas malades ou qu’ils ne soient pas sujets à la malnutrition et qu’on puisse leur garantir une croissance adéquate’’, a expliqué M. Ka.

‘’Le développement se gagne ou se perd au départ, dès le bas-âge‘’

Pour sa part, le Directeur de cabinet du ministère du Budget, Mamadou Sarr, a appelé toutes les parties prenantes à s’approprier le rapport afin de renforcer leurs méthodes d’intervention. Car, dit-il, ‘’on ne peut pas faire’’ de croissance, transformer structurellement l’économie, faire de la gouvernance et de la paix, sans capitale humain. ‘’Donc aujourd’hui, il est avéré que le développement se gagne ou se perd au départ, dès le bas-âge’’, a soutenu M. Sarr.

Il faut préciser que l’évaluation des projets de la BM couvre la période 2002-2014. Elle comprend ainsi le Programme de Renforcement de la nutrition (PRN), la 2ème phase du PRN et celui d’Intervention rapide pour la Sécurité nutritionnelle et les Transferts en espèces axés sur les Enfants.

MARIAMA DIEME

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