Publié le 2 Oct 2024 - 06:08

MTN

 

La cérémonie officielle de lancement du projet de recherche intitulé "Agir sur les réseaux environnementaux alimentaires pour un accès universel à des régimes alimentaires sains au Sénégal" a été présidée par le directeur de la Santé de la mère et de l'enfant. Lors de cette rencontre, le Dr Amadou Doucouré a confié que, selon les enquêtes démographiques et de santé de 2023, 18 % des enfants de moins de 5 ans souffrent de retard de croissance.

La malnutrition aiguë, conséquence d’une alimentation insuffisante et de maladies récentes, touche 10 % des enfants, dont 1 % sous forme sévère. L’insuffisance pondérale affecte 16 % des enfants de moins de 5 ans, dont 3 % sous forme sévère. D'après l’Organisation mondiale de la santé, le nombre de décès imputables aux maladies non transmissibles (MNT) est passé de 42 % en 2017 à 45 % en 2022. La consommation d’alcool est de 0,4 l par personne, le tabagisme à 7 %, l’apport moyen en sel est de 7 g par jour, l’obésité à 10 % et 88 % de sédentarité. L’exploitation des résultats des comptes de la santé 2017-2021 du Sénégal montre que les dépenses en MNT, toutes sources confondues, représentent en moyenne 233,6 milliards par an, soit 37,64 % des dépenses courantes sur la période 2017-2021.

"Ces problèmes sont exacerbés, entre autres, par la pauvreté, le manque d'éducation nutritionnelle et des environnements alimentaires peu favorables, les pratiques inappropriées d’alimentation, le retard tardif aux soins de santé, le faible accès à l’eau-assainissement-hygiène, la faiblesse des mécanismes de protection sociale et l’environnement non favorable dans lequel vivent les familles. Notre pays a érigé en priorité absolue la lutte contre le triple fardeau de la malnutrition, matérialisée par les différents plans quinquennaux multisectoriels de lutte contre la malnutrition et les maladies non transmissibles, dont l’approche multisectorielle et pluridisciplinaire constitue le principe directeur. Ainsi, la lutte contre les facteurs de risque, notamment l’inactivité physique, le tabac et surtout la mauvaise alimentation, est renforcée", a-t-il précisé.

...C’est dans ce sens, selon lui, que le ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS) a mis en place un livret de ‘’Recettes à base de produits locaux’’ pour contribuer à prévenir la survenue des MNT en éduquant et en encourageant la population à adopter des habitudes alimentaires saines. Il s'agit plus spécifiquement de proposer aux ménages des recettes alimentaires à base de produits locaux, de prodiguer des conseils appropriés sur les modes de cuisson et de préparation des repas, et de proposer aux acteurs communautaires un outil de communication, de sensibilisation et d’éducation de la population sur l’alimentation saine et équilibrée pour la prévention des maladies non transmissibles. De plus, il conseille la population générale sur la réduction de l’apport en sel, en sucre et en graisses, avec des supports audiovisuels à diffuser sur les plateformes digitales du MSAS. "Les efforts consentis avec l’appui des partenaires ont permis d’enregistrer de légères améliorations.

Toutefois, le niveau actuel est toujours très au-dessus des objectifs. Aussi, les menaces qui pèsent sur les progrès sont nombreuses. Nous devons prendre conscience des conséquences majeures sur le système de santé de notre pays des effets du triple fardeau de la malnutrition. Agir sur ces facteurs de risque des formes de malnutrition et des MNT est essentiel pour diminuer leur prévalence et soulager le système de santé de notre pays dans un contexte de montée rapide des coûts des soins et d’un faible développement de systèmes de couverture de santé", a confié le Dr Doucouré. Il a appelé les Sénégalais à réfléchir sur ce que nous mangeons et à faire évoluer nos habitudes de consommation, marquées encore par des pratiques culinaires inappropriées.

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