Publié le 10 Feb 2012 - 11:42
NGONE NDIAYE GUEWEL

''Je vais voter, mais...''

Ngoné Ndiaye Guéwel

 

La rumeur dakaroise dit que tu sors actuellement avec un riche Gambien. Qu'en est-il exactement ?

 

Pa Assane... Pa Assane ! (Rires à gorge déployée). Tu sais que je suis une femme et comme telle je suis appelée à être dans mon foyer et m’occuper de mon mari. J’étais mariée (avec le chanteur Abraham Pipo Diop), je ne le suis plus. J’attends de me remarier comme toute bonne femme. Rendons grâce à Dieu. C’est l’essentiel.

 

 

C’est vrai alors…

 

Je n’en parle pas. C’est privé. (Rires)

 

 

Il est d’ici ou de l’étranger ?

 

(Un peu agacée) Oh Pa Assane ! Je ne peux pas en parler, te dis-je. De toute façon, j’ai appris à faire avec les journalistes, vous cherchez toujours des Unes sensationnelles, je vous connais.

 

 

Ngoné, tu ne te dépigmentes pas la peau. Que penses-tu de ce phénomène ?

 

Je respecte celles qui le font, mais moi, je préfère rester comme je suis. J'aime ce qui est naturel. Celles qui se dépigmentent sont libres de le faire, mais il ne faut pas exagérer. Car, comme on dit, tout excès est nuisible.

 

 

La presse rapporte des drames de femmes violées, tuées, comme les cas de Habibatou Ly à Kaolack et Ndèye Sokhna Lô à Keur Massar. Comment l'as-tu vécu ?

 

Durement. Je suis les informations à la radio, à la télé, cela me rend malade. Je me pose la question de savoir comment on peut en arriver à ce stade. Cela me fait tellement mal et me révolte. Cela n’existait pas dans notre pays. L’État doit prendre ses responsabilités, les forces de l'ordre doivent veiller à ce que cela ne se produisent pas. On entendait ces crimes odieux ailleurs, si cela nous arrive à nous, c’est que l’heure est grave. Je pense qu'on doit prendre des mesures drastiques, qu’on mette plus de sécurité dans chaque quartier et qu'on soit tous vigilants. On n'est plus rassuré quand on prend un taxi, quand on marche dans la rue, c'est une psychose. Ce n’est pas normal.

 

 

Le pays est en campagne électorale en ce moment. Que penses-tu de la situation politique du pays ?

 

Là, tu me mets mal à l’aise. La politique, ça ne m’intéresse pas trop, même si on est à l’heure des élections. J’en profite quand même pour dire que nous sommes tous des Sénégalais et devons tout faire pour que la paix règne dans le pays. Le vainqueur et les perdants doivent faire en sorte tout se passe dans la paix, c’est très important. On ne va pas s’entre-tuer alors que nous avons les mêmes objectifs de construire notre nation. Que les politiques soient intelligents et préservent la paix.

 

 

Et qui est ton candidat ?

 

Moi, je suis apolitique.

 

 

Ngoné, tu ne peux pas rester zen face à ce qui intéresse l'avenir du pays ? Tu voteras au moins…

 

Oui, bien sûr. Mais, mon candidat, c’est Serigne Fallou.

 

 

C’est spirituel ça...

 

(Elle coupe) C’est mon candidat.

 

 

A ton avis, Abdoulaye Wade doit-il être candidat ou pas ?

 

Abdoulaye Wade est un Sénégalais. Je ne sais pas qui doit être candidat ou pas, je dis seulement que ce sont tous des Sénégalais. Que tous pensent d’abord au Sénégal, c’est l’essentiel.

 

 

Là, tu fais de la politique...

 

Ah non ! Je suis claire. Je te donne l’exemple de Youssou Ndour qui n’est pas dans le même parti que Wade. Chacun croit en ses convictions. Que tout se fasse bien, dans la norme, la légalité simplement. Nous devons nous comporter en gens civilisés.

 

 

Parlons d'autres choses, comment as-tu vécu la CAN catastrophique des Lions ?

 

Je suis profondément désolée par ce qui s’est passé. La coupe d’Afrique a été une désillusion totale. Personne n’a compris. Mais, c’est le sport qui est ainsi fait. Maintenant, retroussons-nous les manches et préparons-nous pour 2013. Qu’on soutienne les Lions comme on l'a toujours fait et dans l’union des cœurs. C’est cela qui compte.

 

 

On m’a soufflé que tu fus très dynamique dans les ''nawetaan'' (championnat de foot inter quartiers) à Grand-Yoff. Tu confirmes ?

 

Oui, c’est vrai. J’ai joué au football et au basket. Je jouais aux Sirène de Grand-Yoff comme ailière droite. Je m’entraînais à la Mission Baptiste. J’y étais avec Aïda Diallo, l’épouse de Tony Sylva. J’ai aussi eu à m’occuper, au sein de l’ASC Grand-Yoff, de la commission féminine. Je me souviens du jour où Tony Sylva, alors qu’il était joueur de champ, a remplacé notre gardien de l’époque Moussa Keïta.

 

 

Ngoné, peux-tu revenir sur ton parcours ?

 

Je suis née à Grand-Yoff, il y a plus d’une trentaine d’années. J’y ai grandi et fait l’école primaire, à l’école Hlm Patte d’Oie plus précisément. Ensuite, je suis allée au collège de Grand-Yoff où j'ai arrêté mes études en classe de 6e. Mon père était inspecteur de police et tenait à ce que je fasse des études poussées. Car dans ma famille, même si on est griot, on est tous instruits. Je suis la seule donc qui a dérogé à la règle. J’ai toujours eu la fibre musicale et j'ai finalement plongé.

 

 

J’ai officiellement démarré ma carrière artistique en 2005. Avant cela, mon père est malheureusement décédé en 1994 et j’ai été obligée de soutenir ma mère. Je suis alors allée travailler au Port de Dakar où j’ai été mareyeuse, entre autres, au Môle 8, puis 2, etc. J’ai progressé et pu avoir la possibilité de faire débarquer des pirogues, et même faire du ''transit''. Je parvenais à gagner ma vie décemment, dignement et très légalement. Finalement, je suis revenue à mon art. J’allais animer dans des baptêmes. Et c’est grâce à une amie du nom de Soukeyna Diop que j’y ai cru pour de bon, elle m’a conseillée et gonflée afin que je plonge. Elle m’a poussée et a financé mon premier studio pour que je fasse de la musique. Je ne la remercierai jamais assez, elle. Je rends grâce à Dieu, maintenant, tout se passe bien.

 

PA ASSANE SECK

 

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