Publié le 26 Aug 2019 - 19:43
PARC AUTOMOBILE, IMPORTATION DE VEHICULES, RESEAU ROUTIER…

Les chiffres du transport en 2016, selon un rapport de l’Ands publié en 2019 

 

Le dernier rapport fait par l’Ands fait en 2016 et publié en 2019, a dévoilé ses chiffres sur le transport. ‘’EnQuête’’ vous livres les grandes lignes de ce document.

 

Conscientes que le transport, sous ses différents modes, est un secteur moteur du développement, car il permet et facilite la mobilité des personnes et des biens, dans le cadre de leurs activités économiques et sociales, il urgeait, pour les autorités de ce pays, d’avoir des statistiques dans ce secteur. C’est dans ce sens qu’un rapport de l’Agence nationale de la statistique et de la démographique (Ands) sur la situation économique et sociale du Sénégal a été effectué en 2016. Il a livré ses secrets en 2019.

Selon le document parcouru par ‘’EnQuête’’, le parc automobile au Sénégal s’est établi à 507 265 véhicules en 2016 contre 468 051 véhicules en 2015. Soit une progression de 8,4 %. En 2015, le parc avait enregistré une évolution de 8,3 %. Selon la note, il est constitué essentiellement de voitures particulières, soit 62,2 %. Les camionnettes viennent en 2ee position avec 16,8 %, suivies des vélomoteurs qui représentent 5,6 % et des autocars (4,1 %).

Le parc automobile au Sénégal a connu une hausse de 8,3 %, en 2015. La région de Kaffrine a enregistré la progression la plus importante, (soit 51,8 %) suivie de celles de Sédhiou (29,5 %) et de Kédougou (18,4 %). Tandis que la région de Dakar, elle, est forte d’une progression de 7,4 %, au moment ou celle de Louga a, par contre, connu une progression modérée de 5,1 %. Il est inégalement réparti par région. Pour l’année 2016, le parc est plus concentré dans la région de Dakar (71,2 % en 2016 contre 70,5 % en 2015), suivie de la région de Thiès (8,2% en 2016 contre 8,6% en 2015) et de Diourbel (5,1% en 2016 contre 5,3 % en 2015). Celles de Sédhiou, Kaffrine et de Kédougou disposent des parts les plus faibles, soit respectivement 0,1, 0,2 et 0,3 %.

Concernant les nouvelles immatriculations de véhicules, elles ont cru de 14,7 %, contre 8,6 % en 2015 et 20,6 % en 2012. Cette hausse considérable en 2012, selon le rapport, est imputable à l’augmentation des véhicules d’occasion de 21,2 %, consécutive au relèvement de l’âge des véhicules à l’importation de 5 à 8 ans.

En outre, vu que le Sénégal ne dispose pas d’entreprises de fabrication de matériel de transport, une grande partie du matériel est importée. Il faut, toutefois, signaler l’existence de deux usines de montage de véhicules dans le pays. Les importations en matériel de transport en 2016 se sont établies à 270 milliards, alors qu’en 2015, elles sont estimées à 227,7 milliards F Cfa. Soit une augmentation de 18,5 %. En 2015, l’accroissement était estimé à 16,4 %.

Dans les importations de matériel de transport, les véhicules particuliers ont la part plus importante (30,8 %) suivis des véhicules de transport de marchandises (20,4 %) et des véhicules de transport en commun (15,4 %). Quant aux achats de l’extérieur en matériel de transports maritime et ferroviaire, leur part s’élève respectivement à 3,8 % et 1,3 %. ‘’Ces secteurs ne sont pas développés au Sénégal. Au vu de la configuration géographique, le Sénégal gagnerait à accroitre les dépenses allouées à ces secteurs. Les importations de pièces détachées représentent une part importante de 10,2 %’’, a constaté le rapport.

Le Japon, la France, les Usa, les principaux fournisseurs du pays en véhicules

Il y a de cela 3 ans, les importations de véhicules particuliers avaient pour origine principalement le Japon (21,4 %), la France (19,5 %), les Etats Unis (9,6 %), la Belgique (9,3 %) et l’Allemagne (4,0 %). S’agissant des véhicules de transport en commun, ils proviennent essentiellement de l’inde (92,8 %), du Japon (2,7 %) et de la France (2,0 %). Pour les pièces détachées, elles sont achetées principalement à partir de l’Inde (32,8 %), de la France (16,7 %) et de la République Populaire de Chine (13,1 %).

La contribution des services de transport au Pib est estimée à 3,6 % en 2016. Cette part est restée constante par rapport à 2015. En 2014, par contre, elle était de 3,8 %, en liaison avec les grands investissements qui ont été réalisés sur les infrastructures pour améliorer la mobilité en milieu urbain et rural. Les services de transport proviennent pour l’essentiel des unités économiques sous forme de production à hauteur de 91,9 %. Les importations constituent 37,2 % de l’offre de services de transport. Quant à l’emploi de ces ressources en services de transport, il est destiné essentiellement à la consommation intermédiaire des entreprises, soit 68,5 %.

Les services de transports sont, en outre, utilisés en consommation finale par les ménages à hauteur de 22,3 % et exportés avec une part de 9,3 %. S’agissant des échanges extérieurs de services du transport, un déficit a été enregistré depuis 2014 (-297, 615 millions de F Cfa) et s’est aggravé en 2016 (- 303, 155 millions de F Cfa).

Des routes en bon état dans le réseau non revêtu et estimées à 47 %

Les services annexes et auxiliaires de transport, selon le document, sont constitués par la manutention et les services d’intermédiation. Ils ont la part la plus importante du chiffre d’affaires du secteur en 2016, soit 66,7 %, suivis de ceux du transport routier (16,9 %). Le transport maritime et le transport ferroviaire ont les plus faibles, soit respectivement 2,6 % et 2,5 %.

Pour le réseau routier du Sénégal, il s’étale, en 2016, sur 16 496 km contre 16 495 km en 2015. ‘’Cette situation montre une stabilité en termes de kilomètres de routes du réseau. En effet, les politiques sur le réseau sont plus orientées vers la réhabilitation et l’entretien. Elles visent à améliorer la qualité ou l’état des routes. Cette amélioration de la qualité du réseau a, entre autres, permis de réduire le nombre d’accidents’’, renseigne le rapport.

Quant à la part des routes en bon ou moyen état, elle s’est établie à 77 % en 2016 contre 73 % en 2016. Alors qu’en 2014, elle était de l’ordre de 54,6 %. Par ailleurs, pour les routes non revêtues, une amélioration de la qualité est également ‘’constatée’’. Ainsi, la part des routes en bon état dans le réseau non revêtu est estimée à 47 % en 2016, contre 43,9 % en 2015.

CHEIKH THIAM

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