Publié le 20 Jun 2015 - 11:16
DETENTION ET USAGE DE CHANVRE INDIEN

La politicienne, le fils, le maçon et les trois complices 

 

6 personnes se sont présentées hier devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour répondre des faits de détention et d’usage de chanvre indien. Après deux semaines passées en prison, 4 d’entre elles ont recouvré la liberté. Les deux autres ont été condamnées à des peines de 2 ans et 3 mois de prison.

 

Une rocambolesque affaire de trafic de chanvre indien a été jugée hier, devant le tribunal des flagrants délits. Elle a mis aux prises un maçon (le fournisseur), un client, une responsable politique et trois jeunes filles. L’histoire débute le 1er juin dernier à Bagdad, un quartier du département de Guédiawaye, lorsque le maçon Moussa Diagne, de retour de son chantier, a fait un détour chez un ami. A un moment, il s’est rendu aux toilettes. A sa sortie, il a été cueilli par des éléments du commissariat de Guédiawaye qui avaient pris d’assaut le domicile de son ami.

Furetant partout, les policiers trouvèrent un sac noir cadenassé contenant une importante quantité de drogue (15 paquets de chanvre indien) devant la chambre de l’une des sœurs de son ami. Il avait été déposé là par Moussa Diagne. A la police, le maçon soutint qu’il avait acquis la drogue auprès de la dame M. K, une responsable politique du Parti démocratique sénégalais, qui lui aurait vendu de la drogue à trois reprises. Mais chez la dame, à Médina Gounass, les limiers ne trouvèrent aucune trace de drogue. Par contre, ils découvrirent dans les poches de son fils aîné, Vieux Tamsir Diaw,  trois cornets de chanvre indien. Il fut embarqué.

Tout ce beau monde s’est retrouvé hier devant la barre du tribunal, y compris les trois filles A. Kandé, Kh. Diop et D. Ka qui avaient assisté à l’arrestation de Moussa Diagne à Bagdad. Considérées comme des complices du trafiquant, elles ont toutes nié les faits. Avant d’être confortées par le prévenu qui a dit au juge qu’elles n’avaient rien à voir avec cette histoire. Que le sac de ‘’yamba’’ était le sien. ‘’C’est M. K. qui m’a vendu la drogue, vers 10h, le matin même de mon arrestation. J’avais mis les 125 grammes dans mon sac à dos pour aller au travail.

Cependant, c’était pour ma propre consommation’’, a-t-il déclaré, continuant ainsi à indexer la responsable politique comme son fournisseur. Comparaissant pour offre ou cession de chanvre indien, la responsable libérale a tout nié en bloc, avant de parler d’un règlement de comptes. « On a un différend, depuis deux ans. » A son avis, Moussa Diagne lui voue une haine viscérale,  parce qu’il pense qu’elle est à l’origine des problèmes qu’il a avec son épouse qui est une grande amie à elle. Par contre, son fils Vieux Diaw a reconnu qu’il avait en sa possession de la drogue. ‘’Je détenais trois cornets de chanvre indien de 5OO F CFA chacun achetés à Moussa Diagne’’, a-t-il dit.

Prenant la parole, le procureur a déclaré que la matérialisation des faits ne peut être contestée, vu que les prévenus ont été condamnés à plusieurs reprises. Les avocats de la dame M. K, notamment Me Iba Mar Diop, ont plaidé que leur cliente n’a rien à voir avec cette affaire. Que Moussa Diagne a été trouvé avec 15 paquets de chanvre et non 125 grammes. Selon Me Diop, si la dame était l’auteur des faits qu’on lui reproche, on n’aurait aucunement trouvé du chanvre sur son fils. Finalement, la Responsable libérale et les trois jeunes filles ont été relaxées. Moussa Diagne a été condamné à deux ans ferme de prison pour détention de chanvre Indien. Vieux Tamsir Diaw a lui écopé de trois mois, pour usage de chanvre indien.

AMINATA FAYE (Stagiaire)

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