La France fait un don de moutons de race bizet au Sénégal

En sus du ladoum, du toubabir et du peul-peul, entre autres races de mouton, l’élevage sénégalais s’est enrichi d’une nouvelle race importée de France : le bizet. La cérémonie de réception de ce don a eu lieu hier.
Le ministre de l’Élevage et des Productions animales a réceptionné, hier, à la sphère ministérielle Ousmane Tanor Dieng de Diamniadio, des moutons de race bizet offerts par la France au Sénégal. Cela contribue, selon Aly Saleh Diop, à accroitre la productivité et la production de nos élevages. Un secteur qui, selon lui, ‘’nécessite de mettre en œuvre des programmes d'amélioration génétique associés à des programmes d'amélioration de l'alimentation et de la santé animale. L'introduction, pour la première fois au Sénégal, de moutons de race bizet, contribuera aux efforts d'amélioration génétique de nos ovins’’, dit-il.
Les trois sujets qui viennent d’être réceptionnés sont issus de l'organisme de sélection de races ovines des Massifs en France (ROM Sélection). Ils seront placés au centre d'impulsion pour la modernisation de l'élevage (Cimel) de Makhana, dans la région de Saint-Louis où, fait savoir le ministre, ‘’toutes les conditions d'accueil et de suivi sont déjà prises. Ce centre bénéficie d'un microclimat très favorable à l'acclimatation de tels animaux’’.
Le ministre de l’Élevage et des Productions animales a aussi signalé que la cérémonie de réception des moutons de race bizet se passe à la veille de la célébration de la fête de Tabaski. Avant de souhaiter que cette race, comme le ladoum, le toubabir et le peul-peul, soit appréciée durant la fête de l'Aid, comme c'est le cas actuellement en France.
Par ailleurs, le chef du département de l’Élevage a rappelé que le Sénégal a une longue expérience d'introduction et d'exploitation de races exotiques à haut potentiel génétique. ‘’La plus récente concerne l'importation de génisses gestantes principalement de la France, dans le cadre d'un partenariat public-privé entre le ministère de l'Élevage et des Productions animales et l'Association nationale pour l'intensification de la production laitière (ANIPL)’’, a-t-il rappelé.
Toujours à ce propos, il renseigne que ‘’depuis 2017, trois opérations d'importation de génisses gestantes ont été organisées, portant sur près de 3 500 sujets. La quatrième opération, en cours de préparation, cible un effectif de 2 000 génisses. Ces opérations sont facilitées par une subvention accordée par l'État sur les coûts de revient des animaux. Cette subvention, qui était de 30 %, a été récemment portée à 50 % par le président de la République’’.
Ismaila Sow, le président de la Maison des éleveurs, de souligner que le Sénégal en est toujours à l’étape de la recherche de voies et moyens pour la performance du secteur. Ce qui fait que, poursuit-il, ‘’les chercheurs et les acteurs ont reconnu qu’il nous faut des sujets exotiques, que ce soit par insémination artificielle ou par croisement’’.
A sa suite, Philippe Lalliot,l’ambassadeur de France au Sénégal, a rappelé l’historique de ce don. ‘’Ce don a une histoire très particulière. Vous êtes l’un des principaux acteurs, puisqu’il vous a été fait par l’ancien ministre de l’Agriculture français Julien Normandi, alors que vous étiez en visite en France, en septembre dernier, au Salon international de l’élevage à Rennes’’, a-t-il révélé. Avant de faire noter la satisfaction de son pays à participer à enrichir le cheptel sénégalais, à l’en croire, ‘’connu internationalement et reconnu pour sa qualité avec des moutons d’une exceptionnelle valeur, notamment le ladoum. À travers ce don, c’est de pouvoir notamment contribuer à la diversification du capital génétique de ces races de mouton’’.
Pape Moussa Gueye (Rufisque)