Publié le 25 Oct 2022 - 21:30
URBANISME, HABITAT ET LOGEMENT, RESPECT DES ENGAGEMENTS, COMMUNICATION

Le ministre Abdoulaye Sow redéfinit les règles

 

L’ensemble des directeurs généraux, chefs de services régionaux et autres autorités du ministère de l'Urbanisme, du Logement et de l'Hygiène publique sont réunis, depuis hier, autour d’un l'atelier d'évaluation et de planification des projets et programmes du ministère. L’occasion a été saisie par le ministre pour rappeler les règles qui assurent une meilleure organisation, gage d'efficacité et d'efficience pour plus de performance et d'impact fortement appréciés.

 

Le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique veut une planification plus réalisable, pour l’horizon décembre 2023. Il en a fait l’expression, hier, lors de la cérémonie d’ouverture d’un atelier de planification des programmes de son ministère à Saly Portudal. Dans ce cadre, indique Abdoulaye Sow, ‘’nous sommes attendus au tournant. L'heure de la délivrance a sonné et nous devons trouver les meilleures combinaisons possible pour une production à l'échelle des logements ; thématique longuement débattue lors du Senhabitat. Les conclusions de ces travaux du Senhabitat, tout comme celles qui seront issues de nos discussions pendant cet atelier, constitueront, sans nul doute, notre feuille de route pour les prochains mois’’.

Ainsi, il se dit très optimiste pour ces deux jours de séminaire qui devront être, à ses yeux, des moments d'échanges, de partages et de recherches de meilleures pratiques et de solutions possibles, pour une bonne mise en œuvre des projets et programmes du secteur, et en particulier le projet des 100 mille logements.

Cependant, il n’a pas manqué de revenir sur certains impairs qui ont ponctué l’exercice de son ministère durant la dernière planification. De ce fait, il a redéfini certaines orientations aux chefs de services régionaux et directeurs généraux présents à ce conclave.

Ainsi, martèle le ministre, ‘’il faut fixer des objectifs réalisables. L’année dernière, nous avions fixé comme objectif, je donne l’exemple du cadre de vie avec les entrées de villes, il fallait en construire sept, mais, finalement c’est deux qui ont été construites’’, s’est-il désolé. Donc, instruit-il, ‘’il nous faut des objectifs clairs pour chaque programme urbain, construction ou logement. Dire quels sont les grands projets, mais également quelles sont les grandes activités que nous devons faire. Sur le cadre de vie, quelles sont les différentes activités que nous devons mener. Et cet exercice nous devons le faire pour chaque programme et lorsqu’en décembre 2023 nous allons évaluer, on dira voici les activités qu’on a faites, voici les activités qu’on n’a pas pu faire et on décline les raisons’’.

Pour lui, l’administration est très simple ; ce qui est compliqué, c’est d’utiliser un langage inaccessible aux populations. ‘’Or, nous travaillons pour les populations. Il faut après qu’on partage ces programmes publiquement et qu’après on assume’’, renchérit le ministre.

‘’Il faut aller au front’’

Sur le plan de la communication, il déclare : ‘’Il faut qu’on en parle aussi. On avait retenu d’engager solidairement la bataille de la communication. Aucune gestion de manière isolée, aucun cabinet de manière isolée ne peut prendre seul en charge la question de la communication. Il faut prendre la question de façon solidaire, efficace, urgente et avec le langage que comprennent les populations.’’

Abdoulaye Sow estime, dans ce cadre, que les paradigmes de la communication ont beaucoup changé dans ce contexte dominé par les réseaux sociaux. Il demande ainsi à ses lieutenants de s’adapter à la circonstance pour gagner le pari de la communication. ‘’Ce n’est plus d’aller à la RTS pour le journal de 20 h où l’on cherche à plaire seulement au chef de l’État. La communication n’est pas seulement destinée au président de la République. Elle est destinée aux populations. Les jeunes sont dans les réseaux sociaux, ils sont dans Tik-Tok, Facebook. Ces méthodes modernes là, il faut que les gens aillent là-bas et y soient présents. Il ne s’agit pas seulement que les hommes politiques prennent le débat politique, ceux qui sont politiquement engagés vont aller dans les télévisions et ceux qui ne sont pas politiquement engagés vont dire : ‘Moi, je ne fais pas de la politique’.’’

Sur cette même lancée, il poursuit : ‘’Tout le monde fait de la politique, ici. Le ministre ne peut pas être partout. Ce n’est pas au ministre de prendre en charge toute la question de la communication. Il faut aller au front. C’est vous qui avez été nommés par décret comme moi. Mais pas de me préparer une fiche que je viens réciter comme un automate. Il ne faut pas avoir peur de communiquer ; il ne faut pas avoir peur d’affronter les problèmes. Il faut que tout le monde soit impliqué dans la communication. Et la communication au sommet, nous devons aussi la partager dans les divisions régionales. Certaines divisions régionales sont presque anonymes, si nous allons dans les régions. Nous devons combiner nos efforts. La déconcentration, comme disait l’autre, c’est comme le marteau, mais il faudrait qu’on frappe à la même cadence. Sinon, ce sera désordonné et irrégulier.’’  

IDRISSA AMINATA NIANG (Mbour)

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