Publié le 20 Nov 2024 - 14:42
CLÔTURE DU PROJET CASSECS

Les engagements de Mabouba Diagne

 

En 2020, le projet Séquestration de carbone et émission de GES dans les écosystèmes (agro)sylvopastoraux des États sahéliens du Cilss (Cassecs) d'un coût de 3,25 milliards F CFA, a été lancé. Il a été clôturé hier. Une occasion pour le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Mabouba Diagne, de prendre des engagements pour l'avenir de ce projet.

 

La cérémonie de clôture de l'atelier  du projet Séquestration de carbone et émission de GES dans les écosystèmes (agro)sylvopastoraux des États sahéliens du Cilss (Cassecs), a été présidée hier par le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage. Aux yeux de Mabouba Diagne, ce projet, mené sur cinq années (2020-2024), d'un coût de cinq millions d'euros (3,25 milliards F CFA), avec un consortium de partenaires africains et européens, constitue une avancée majeure pour la compréhension et la valorisation des écosystèmes (agro)sylvopastoraux au Sahel. L'élevage agropastoral, d'après lui, est un pilier central de l’économie, de la sécurité alimentaire et de la stabilité sociale dans la région Afrique. Avec près de 72 % des moyens de subsistance dépendant de ce secteur dans certaines régions, il est impératif d'en garantir la durabilité face aux défis climatiques croissants, a-t-il martelé. C’est précisément dans ce contexte que les résultats du projet Cassecs prennent tout leur sens.

Comme outil stratégique pour des politiques publiques éclairées, les résultats obtenus grâce à ce projet apportent des réponses concrètes à des questions cruciales que sont, selon lui, quelles sont les émissions réelles de gaz à effet de serre (GES) des écosystèmes pastoraux au Sahel ? Comment les écosystèmes pastoraux contribuent-ils à la séquestration de carbone ? Quelles pratiques permettent d’optimiser ce bilan carbone tout en renforçant la résilience des éleveurs ?  Ces informations, basées sur des données scientifiques solides, doivent être intégrées dans nos politiques publiques agricoles et environnementales pour renforcer nos inventaires nationaux de GES, avec des facteurs d’émission spécifiques à nos systèmes d’élevage, développer des stratégies d’atténuation basées sur l’amélioration des pratiques d’élevage, notamment en matière d’alimentation animale, de gestion des parcours et de restauration des terres dégradées et de valoriser les services écosystémiques fournis par le pastoralisme, en insistant sur leur rôle dans la séquestration du carbone et la lutte contre la désertification d’après le ministre. "Le secteur de l’élevage, souvent perçu comme un contributeur au changement climatique, doit être revalorisé à travers une vision plus globale. En effet, comme levier pour la souveraineté alimentaire et le développement durable, les résultats du projet montrent que nos systèmes pastoraux sahéliens, loin d’être un problème, constituent une solution climatique lorsqu’ils sont bien gérés. Fort des résultats intéressants, en tant que ministère de tutelle, nous prenons ici cet engagement pour l’avenir à travers la traduction de ces résultats en stratégies opérationnelles qui guideront la gestion des ressources pastorales et agrosylvopastorales, la facilitation de la diffusion des connaissances produites vers les collectivités locales, les organisations professionnelles et les partenaires techniques et financiers et le renforcement de la collaboration avec les institutions de recherche, afin d’assurer la pérennité des acquis de ce projet et d’élaborer des solutions adaptées aux réalités du terrain", a promis le ministre.

Il a précisé que l'appui constant de l’Union européenne et de ses partenaires, dans le cadre de ce programme, montre que la recherche peut être un véritable moteur de changement. Le département qu’il dirige devra capitaliser cette dynamique pour faire de l’élevage sahélien un modèle de durabilité et de résilience. "Ce projet n’est pas une fin en soi, mais un point de départ pour un engagement renouvelé vers un développement rural intégré et respectueux de l’environnement. Je lance donc un appel à toutes les parties prenantes pour que ces résultats ne restent pas dans les laboratoires, mais qu’ils deviennent des leviers concrets pour la transformation de nos politiques et de nos pratiques", a conclu M. Diagne.  

CHEIKH THIAM

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