Publié le 15 Nov 2016 - 13:36
DIABÉTE AU SÉNÉGAL

La prévalence est de 5,4% chez les sujets de 45 à 60ans

 

Le diabète est en train de prendre de l’ampleur au Sénégal. Le taux de prévalence est de 2,1%, mais, est multiplié à partir de 45 ans. Car, il est de 5,4% chez les personnes âgés de 45 à 60 ans.

 

La journée mondiale du diabète a été célébrée hier. Pour cette année, l’accent est mis sur la prévention. Le Directeur général de la Santé, le Docteur Pape Amadou Diack qui a présidé la cérémonie renseigne que le diabète est une des plus grandes crises de santé mondiale du 21ème siècle. Chaque année, de plus en plus, des personnes développent cette maladie pouvant entrainer des complications. Son accroissement important est plus senti dans les pays à revenus faibles. La Fédération internationale du diabète a estimé qu’en 2015, 415 millions de personnes étaient atteintes de cette maladie à travers le monde et les projections en 2040 tournent autour de 642 millions si la progression actuellement constatée continue.

Au Sénégal, dit le Docteur Diack, les données de l’enquête steppe réalisée en 2015 ont montré une prévalence nationale du diabète de 2,1%. Cependant, cette valeur est multipliée par 2 voire plus à partir de 45 ans. ‘’On note qu’elle est de 5,4% entre 45 et 60 ans, et de 5,9% à partir de 60 ans. Cette journée mondiale est l’occasion d’informer et de sensibiliser les populations sur cette maladie chronique qui se développe insidieusement dans notre pays’’, a-t-il soutenu.

Selon lui, la prise en charge de cette maladie, malgré les efforts de l’Etat est onéreuse pour les familles, les communautés et également pour le gouvernement. ‘’Les bouleversements notés dans notre mode de vie notamment la sédentarité, l’inactivité physique, l’alimentation trop riche en gras, trop sucré, trop salé sont autant de facteurs de risque qui induisent le diabète et ils méritent d’être combattus. Des mesures simples de modification du mode de vie peuvent être efficaces pour prévenir ou retarder le diabète. Cette maladie peut ainsi être contrôlée et prise en charge afin de prévenir les complications redoutées’’, a prévenu Dr. Diack.

Des soins coûteux

Pour le président de l’Association sénégalaise de soutien et d’assistance aux diabétiques (Assad),  Baye Oumar Guèye, le diabète coute excessivement cher puisque c’est une maladie chronique qui dure toute la vie.  ‘’On s’est rendu compte que rien que pour les dépenses journalières, le diabète de type 1 coûte 2 500 francs par jour (régime alimentaire, traitement médical y compris). Ce  type 1 est celui qui touche de plus en plus les jeunes. Ce qui fait que finalement ils sont appelés à prendre des injections 3 à 4 fois par jour et celles-ci coutent de l’argent’’, a-t-il fait savoir.

 Pour ce qui est de la prise en charge, il a précisé qu’il n’y a pas seulement le traitement médical. Il y a également celui alimentaire et les deux exposent à des dépenses très chères.  C’est pourquoi dit-il, il est important de parler aux parents, à la société et de mener un plaidoyer pour permettre à ce que ces enfants (diabétiques) qui vont à l’école puissent y aller avec un corps médical en phase avec la maladie. ‘’Nous saluons la médecine scolaire qui fait beaucoup d’efforts pour identifier les diabétiques qui sont dans les écoles et pouvoir leur apporter un soutien sur le plan médical. C’est un travail qui continue parce que c’est un programme contenu dans le cahier de charges au ministère de la Santé. Elle travaille dans ce cadre pour que ces enfants souffrant de diabète puissent étudier convenablement en fonction de leur maladie et de l’environnement adapté’’, a conclu Baye Oumar Gueye.

VIVIANE DIATTA

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