Publié le 26 Jun 2019 - 21:00
FINANCEMENT FDCU

Diofior étrenne sa maison des cultures urbaines

 

Une équipe du Fonds de développement des cultures urbaines (FDCU) était en visite samedi dernier à Diofior. Elle y menait une mission de contrôle, après que l’association Def Art Diofior ait bénéficié d’un financement de 3 millions de FCFA. Elle a utilisé l’argent à bon escient, ce qui lui a valu le satisfecit du FDCU.

 

Dioffior, une commune située dans la région de Fatick, à l’instar de Dakar, Matam, Rosso…, a sa maison des cultures urbaines (MCU). Elle a été inaugurée samedi dernier. Ce projet est devenu concret, grâce au soutien du Fonds de développement des cultures urbaines (FDCU). En effet, l’association Def Arts Diofior, porteuse du projet ayant permis d’avoir sa MCU, a bénéficié d’un appui de 3 millions de FR CFA du FDCU. La mise sur pied de cette structure va permettre aux Diofiorois d’organiser des concerts de hip-hop dans cet endroit, des ateliers ou même performances de graffiti, des séances de formation dans divers domaines du hip hop.   Samedi, une équipe du FDCU, avec à sa tête la coordonnatrice Atta Seck Dia, était dans cette ville pour voir si l’argent alloué a été utilisé aux fins annoncés dans le projet initial.

‘’Nous sommes contents de ce que nous avons vu. Ils ont réussi à faire de belles choses avec le financement reçu du FDCU. Ce qui va permettre de donner un coup de pouce aux jeunes artistes de la région. Nous voulons des jeunes qui travaillent dans la mobilisation, la structuration et l’échange. Ces jeunes que nous avons trouvés, ici aujourd’hui (ndlr samedi dernier), sont dans ce créneau. Nous sentons qu’ils sont prêts pour l’envol’’, s’est félicitée Mme Dia. Pour elle, cependant, il reste juste aux jeunes de cette association de s’activer davantage dans des activités qui pourront leur permettre de gagner de l’argent. Car le FDCU ne finance pas entièrement un projet, mais il l’accompagne, d’où l’intérêt, pour eux, de travailler dans des projets compatibles aux attentes du FDCU.

‘’Mettez en évidence ce que vous savez faire le mieux. Continuez à déposer vos projets pour améliorer votre espace. Travaillez sur des projets structurants. Vous avez notre confiance. Vous en avez les capacités et les ressources sont là chez vous. A notre niveau, nos portes ne vous seront jamais fermées. Nous aurons toujours une écoute attentive envers vous. Nous serons disponibles dans la mesure du possible pour vous accompagner’’, leur a d’ailleurs conseillé la coordinatrice du FDCU. Les jeunes comptent appliquer ces conseils, d’autant qu’ils ont eu beaucoup de projets avortés, avant de voir ce bébé qu’est la MCU de Diofior naître.

‘’Nous avons fait nos preuves’’

Le président de l’association Def Art Diofior, Coly Bakhoum, confie qu’ils se sont battus pour mettre sur pied ce projet. Ils ont été séduits par le centre Guédiawaye Hip-hop mis sur pied par Malal Talla alias Fou Malade. Après avoir discuté avec ce dernier et son équipe, l’équipe de Def Arts a décidé de faire comme eux. Seulement, eux aujourd’hui louent l’espace qui leur sert de locaux. Avec les graffeurs de la commune, ils ont complètement changé l’espace. Pour l’instant, l’association y organise toutes ses rencontres, le temps d’avoir son propre local avec l’appui de la municipalité de Diofior. 

‘’Quand nous déposions notre projet, ajoute Bakhoum, nous avions demandé un appui de 6 millions de FCFA. Mais, l’on a eu 3 millions FCFA. Nous avons été obligés de revoir à la baisse certaines choses, de changer certains de nos objectifs afin que l’argent reçu puisse servir à quelque chose. Aujourd’hui, nous avons fait nos preuves. Ce qui nous permis d’avoir un soutien conséquent de la mairie de Diofior qui nous a octroyé un terrain que nous allons essayer de construire. Nous avons beaucoup de projets. Il nous manque juste des financements. Si on en trouve, il est certain que nous allons réussir à leur donner vie’’.

L’édile de la ville Youssou Diom, venu prendre part à la manifestation, a réaffirmé son soutien aux jeunes. Il a même indiqué que le terrain promis figure dans le nouveau lotissement de la zone. En outre, il appelle les jeunes à s’ouvrir davantage au monde des technologies de l’information et de la communication, afin de mieux faire connaître leur ville. C’est dans ce sens d’ailleurs qu’il les a appelés à tout faire pour mettre sur pied une boutique d’art qui leur permettra d’écouler leurs produits, mais aussi de faire de Diofior, un lieu intournable du tourisme de la région.

CHEIKH THIAM

Section: 
6E EDITION DIALAWALY FESTIVAL : Trois jours de rythmes, de couleurs et d’unité à Dagana
ARTS VISUELS : L'identité et la souveraineté en question
FRANÇOIS AKOUABOU ADIANAGA (DG FESPACO) ‘’Il faut travailler sur la distribution du cinéma en Afrique’’
DIFFUSION ET EXPLOITATION DES FILMS AFRICAINS : Mobiciné, un modèle de réussite en Afrique
FESTIVAL IMAGE DU FLEUVE (FIF) DE BOGHÉ : « Destin d’un migrant » d’Omar Brams Mbaye remporte le Grand Prix
Festival 72 heures de Yarakh
FESTIVAL IMAGE DU FLEUVE DE BOGHÉ : Le Sénégal bien représenté
ACCES A L'INFORMATION : Entre ambition légale et défis de mise en œuvre
ANIMATEURS CULTURELS ET CONSEILLERS AUX AFFAIRES CULTURELLES : Le clash s’accentue avec la tutelle 
DÉFIS DE PROFESSIONNALISATION ET DE STRUCTURATION : Formation des artistes, une innovation majeure dans le Salon national des arts visuels
SALON NATIONAL DES ARTS VISUELS : Balla Ndao  remporte le prix du Président de la République
SALON NATIONAL DES ARTS VISUELS 2025 : Ancrage territorial, vitrine des créatrices, pluralité de techniques 
À Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye, Président de la République du Sénégal
DÉFICIT DE COMMISSAIRE ET SCÉNOGRAPHE KHA’AB World Culture prend des mesures
ARCOTS
AÏSSA MAÏGA (ACTRICE-RÉALISATRICE) : Un modèle pour les femmes noires
Une si longue lettre au cinéma
CONTRÔLE DES TERRITOIRES, TRAFICS, DÉCISIONS ÉTATIQUES, CHANGEMENT CLIMATIQUE… : Ces facteurs de standardisation des peuples nomades
JOURNÉE DE L’ENFANT AFRICAIN : À Kolda, les enfants appellent au respect effectif de leurs droits
PROJET MUSLAB - MÉMOIRE VIVE : La valorisation du patrimoine sénégalais