Publié le 25 Jun 2014 - 10:26
RUFISQUE - AFFRONTEMENTS ENTRE BÉS DU NIAKK ET PARTISANS DU MAIRE

Cinq arrestations dont deux lutteurs, 30 individus recherchés

 

Dans la vieille ville, la violence fait son petit bonhomme de chemin, étendant chaque jour ses tentacules au sein des mouvements Bés Du Niakk et coalition de l'Avenir, dirigés respectivement pas Serigne Mansour Sy Jamil et Badara Mamaya Sène. Mais la police et le préfet ont décidé d'agir.
 
 
La violence électorale dans la ville de Rufisque ne faiblit pas. Elle prend même des proportions inquiétantes. Hier, une atmosphère lourde a régné dans les rues de la vieille ville où toutes les coalitions semblent prendre les devants pour protéger leurs partisans. Une situation de danger permanente. C'était après les affrontements sanglants qui ont eu lieu entre les militants du mouvement de la refondation nationale Bés Du Niakk de Serigne Mansour Sy Jamil, et ceux de la coalition de l'Avenir fidèles au maire sortant, Badara Mamaya Sène. Des batailles rangées qui ont occasionné plusieurs blessures graves et des dégâts matériels importants. 
 
La police urbaine de Rufisque a ainsi effectué de nombreuses arrestations. En tout, cinq personnes mêlées aux pogroms survenus ont été placés en garde-à-vue dans un premier temps, puis elles ont été déférées au parquet. Parmi elles, deux petites célébrités locales : les lutteurs Domu Dangou et Mamaya, tous deux appartenant au camp du maire Badara Mamaya Sène.   
 
Toujours selon nos informations, la police tient particulièrement à faire régner l’ordre pendant le reste de cette campagne électorale, mais aussi au cours du déroulement des scrutins du 29 juin, dimanche prochain. Ce, afin d'éviter qu'une situation de tension permanente entre acteurs politiques engagés pèse négativement sur la qualité des élections, et notamment sur le taux de participation. C'est pourquoi, nous dit-on, les recherches se poursuivent visant à procéder à l'arrestation d'autres militants qui seraient impliqués dans les violences d'hier. Au total, une trentaine de personnes sont ''activement recherchées'' par les policiers.
 
Côté regrets, des sources policières indiquent que les risques de violence pourraient être évités ou maîtrisés si les responsables des partis et coalitions prenaient la précaution minimale d'informer la police 24 heures à l'avance des meetings ou caravanes qu'ils envisagent d'organiser sur le territoire communal. A cet effet, et pour mettre fin aux télescopages à l'origine des batailles rangées entre coalitions, le préfet a décidé de faire respecter dorénavant la législation en vigueur en contraignant les responsables politiques à faire enregistrer leur demande de manifestation 24 heures à l’avance.
 
PAPE MOUSSA GUEYE (RUFISQUE)
 
 
Section: