Publié le 19 Nov 2013 - 00:18
MUSIQUE-CONCERT

Et Aly Béta conta ''Bani adama'' à Sorano

 

L’artiste Aly Béta et son groupe ''Nomads band'' ont durant deux heures, vendredi, fait un voyage mélodique atypique et mémorable avec une assistance nombreuse au théâtre national Daniel Sorano.

 

Ali Béta a lancé, vendredi à Dakar, son nouvel album ''Bani adama'' par un concert au théâtre national Daniel Sorano, devant un public venu très nombreux. Devant une assistance de tous âges et nationalités, le concert a débuté sur une note théâtrale : une lumière a tamisé la scène, laissant entrevoir la chorégraphie de belles jeunes filles aux tresses longues jusqu’aux reins et hommes accoutrés à l’africaine.

Puis, s'éleva la voix grave et suave de l’artiste Ali Béta qui avance vers le devant de la scène sous les applaudissements interminables de l’assistance qui faisait ici démonstration de tout l’amour qu’elle voue à son idole. De taille moyenne et de teint noir, il était vêtu d’un ensemble également de couleur noire mais cassé de tissu blanc en son milieu, selon le style touareg. À la guitare basse et au micro, Aly a donné, tout au long du spectacle et comme il l’a promis, le meilleur de lui-même.

En corrélation avec les chansons qu’Ali Béta offrait au public, les comédiens ont largement gagné leur partition, réussissant à traduire ses paroles en une gestuelle poétique et ses notes en expressions corporelles. Une belle symbiose offerte par un artiste multidimensionnel qui, durant toute la soirée, n’a fait que fusionner les scènes de théâtre, de la danse et de la musique. Plus de 10 titres ont été chantés. Le voyage fut long mais personne ne voulait être à destination, tellement c’était merveilleux.

Mot arabe qui signifie ''race humaine'', ''Bani adama'' est, selon l’artiste, un conte urbain fruit d’une recherche introspective effrénée. Un voyage à l’intérieur de soi, donc, pour le chanteur qui a su mettre des mots sur les difficultés, remous et contradictions gouvernant sa vision du monde. ''Avec l’art, nous cherchons à rassembler les personnes saines d’esprit autour de l’essentiel, à leur délivrer des messages quelles que soit leur religion, l’ethnie, la race. Tout le monde doit se  retrouver avec le coffret'', a-t-il expliqué jeudi à Dakar lors d'une conférence de presse en prélude à la soirée.

Ali Béta, de son vrai nom Saliou Sarr, décrit ainsi sa musique comme un cocktail de sonorités venant des profondeurs des berges du Sine, de Bandiagara, de Mopti, mais aussi des Dogons au Mali. Avec son groupe Nomads Band, il fait dans l’afro-jazz et l’afro-roots. Un éclectisme qu'il revendique en ces termes : ''L’art, c’est l’art. Je ne me revendique d’aucune spécialité. Je suis un artiste c’est tout. Je peux danser, chanter, faire du cinéma.''

Mariétou Kane (Stagiaire)

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