Publié le 21 Jan 2014 - 18:23
ARTS PLASTIQUES – EXPOSITION

 Ça (ne) cadre (pas trop) pour la solidarité

 

Intitulée ‘’Solidarité’’, l’exposition qui s’est tenue du 06 au 20 janvier dernier à la Galerie nationale de Dakar regroupait treize artistes sénégalais pour une soixantaine d’œuvres présentées. Le but étant de donner une visibilité nouvelle à la création artistique du pays.

 

Les arts plastiques au Sénégal ont encore de beaux jours devant eux. Leur plus grand ennemi, malheureusement, semble moins être un défaut d’inspiration des artistes qu’un défaut d’intérêt du public… Tel est le constat qu’on est forcé de faire, visite après visite, à chaque fois que l’on se rend à la (déserte) Galerie nationale de Dakar.

Malgré la richesse et la variété de l’éventail des expressions artistiques qu’elle présentait, l’exposition ‘’Solidarité’’ de l’agence «Ça Cadre» ne fut pas une exception à cette règle. Et c’est bien dommage compte tenu de la haute facture de la soixantaine d’œuvres rassemblées.

Placé sous l’égide du Ministère de la Culture et du Patrimoine, l’événement était pourtant conçu comme un moment fort de communion et de brassage avec un large public afin de contribuer à donner plus de visibilité à la création et à la promotion des artistes sénégalais. On peut dire sur ce plan, que ce n’est pas tout à fait ce qui s’est passé.

Et pourtant ! Ce sont des artistes parmi les plus réputés du pays qui étaient ‘’à l’affiche’’ : Khassim Mbaye, Bara Ndao, Laye Cissé, Kre Mbaye et compagnie ont su, avec le flair qui est le leur, faire se décliner par leur œuvres les murs nus de la Galerie en une mosaïque d’émotions pures et de couleurs vibrantes.

Tableaux et sculptures, tapissant le moindre mètre carré, ont ainsi transformé l’espace de par la variété de leurs thèmes (art abstrait, portraits folkloriques, impressionnismes, art revendicatif) et leurs formats (certaines des toiles mesurant même jusqu’à deux mètres sur deux).

C’est en somme un beau gâchis que cette expo, censée être populaire, n’ait pas plus été prisée du public sénégalais, sûrement plus habitué à considérer que ‘’culture’’ équivaut à ‘’concert’’ au lieu ‘’d’art’’, au sens large...

Sophiane Bengeloun

 

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