Publié le 4 May 2016 - 11:51
OUVERTURE OFFICIELLE DE LA BIENNALE

Une rentrée ratée

 

Hier s’est ouverte au théâtre national Daniel Sorano la 12e édition de la Biennale des arts contemporains de Dakar. Mais l’esquisse n’augure pas une composition de haute facture.

 

Pour une fois que le Président Macky Sall a décidé de venir présider l’ouverture officielle de la Biennale des arts contemporains de Dakar (Dak’Art), il y a eu de gros couacs dans l’organisation. Ceux qui s’étaient déplacés hier au théâtre national Daniel Sorano où se tenait la cérémonie officielle d’ouverture ont perçu l’embarras du Président Sall et le malaise du secrétaire général de la Biennale Mahmadou Rassoul Seydi, lors de la remise des prix aux lauréats. En effet, pour une rencontre de cette envergure, le seul évènement international qu’organise le ministère de la Culture et de la Communication du Sénégal, les lauréats n’ont pas tous répondu présent dans la salle.

Sur les quatre primés, seul un est venu. Il s’agit d’Arébenor Bassène qui a reçu le prix de l’Union économique monétaire ouest africaine (UEMOA) dotée d’une enveloppe de 5 millions de F Cfa. Le Congolais Sammi Baloji qui a reçu la récompense de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), la Nigériane Modupeola Fadugaba récipiendaire du Prix du ministère de la Culture et de la Communication, ainsi que l’Egyptien Youssef Limoud Grand prix du Chef de l’Etat de cette année étaient tous absents ainsi que le directeur artistique de cette 12e Dak’Art, Simon Njami. Des absences que M. Seydi n’a su combler avec intelligence.

Car si pour le prix de l’OIF, avec le vide laissé par Sammi Baloji, il a été réactif en demandant, sans trop attendre, au président du conseil d’orientation Baïdy Agne de prendre le prix des mains de Youma Fall représentant cette institution, il n’a pas eu la même intelligence devant l’absence de la Nigériane. Faisant office de maître de cérémonie, il a demandé au président du jury de désigner quelqu’un afin pour qu’il vienne prendre le prix du ministère de la Culture. Ce que le président du jury n’a pas fait ou a pris trop de temps à faire. Quoi qu’il en soit, son émissaire n’est pas monté sur scène et c’est encore Baïdy Agne qui a eu l’honneur de le prendre.

Mais le moment le plus gênant de la cérémonie est sans nul doute l’appel sans réponse lancé à Youssef Limoud. L’Egyptien a gagné le plus prestigieux prix de cette 12e édition de la Biennale de Dakar. Malheureusement, il n’était pas dans la salle. Le président de la République qui devait lui remettre son prix l’a attendu en vain, les yeux écarquillés. Et une fois encore, c’est Baïdy Agne qui a reçu le prix des mains du Chef de l’Etat. Arebenor Bassène, le seul primé présent, qui attendait dans un coin sur la scène de Sorano, a été obligé de descendre sans prendre la traditionnelle photo de famille.

Devant l’incompréhension du Président Sall qui ne l’a pas exprimé ouvertement mais par un regard plein de questionnements ainsi que celui de Baïdy Agne avec des gestes d’étonnement, Mahmoudou Rassoul Seydi s’est senti obligé de s’expliquer. Séance tenante, il a avancé que les artistes ne sont pas venus parce qu’on ne les a pas informés, parce qu’aussi ils ont travaillé tard tout comme le jury. Soit ! Mais il faut dire que pour son premier ‘’tableau’’, M. Seydi n’a pas su réussir son ‘’assemblage’’ pour un ‘’aplat’’ bien lisse.

Car en plus de ces manquements, l’équipe organisationnelle n’a pas été assez vigilante pour l’ouverture de l’exposition In. Elle a oublié qu’avant l’arrivée du ministre de la Culture et de la Communication, nul ne peut accéder à la salle d’exposition. Il faut d’abord couper le ruban comme le veut la tradition. Mais cette fois, la tradition a été bafouée. Le public a accédé à la salle en premier avant qu’on ne demande plus tard à tous les visiteurs de se retirer afin que Mbagnick Ndiaye puisse procéder comme il se doit au lancement de l’exhibition la plus importante de la rencontre.

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