La célèbre chronique adaptée à l’écran
"Beauté Maudite" est une nouvelle série sénégalaise qui devrait conquérir le cœur des cinéphiles. Il s’agit de l’adaptation de la célèbre chronique du même nom écrite par Ndèye Marième Diop.
La chronique "Beauté Maudite" de Ndèye Marième Diop, qui a conquis un public de plus de trois millions de lecteurs sur les plateformes et qui a été éditée en plusieurs exemplaires, est en train de conquérir un nouveau public grâce à son adaptation en série du même nom. La première saison, composée de 15 épisodes de 26 minutes, est désormais disponible, offrant ainsi une expérience immersive aux spectateurs.
Lors de l'avant-première au cinéma Pathé, le succès s'est une nouvelle fois confirmé, avec une affluence record : guichet fermé. "Il était nécessaire, avec toutes les demandes, de faire l'adaptation. On a dû faire ça pour satisfaire les lecteurs", a indiqué Ndèye Marième Diop, autrice et coréalisatrice. "On voyait bien que ça pouvait coller à une adaptation en série", a-t-elle ajouté.
"Beauté Maudite" relate l’histoire de Khadija, considérée comme maudite depuis sa naissance. Dans le premier épisode de cette série captivante, le spectateur est plongé dans l'histoire tragique de Khadija, une jeune femme rejetée par la société, en raison d'une '’malédiction’' qui semble la poursuivre depuis sa naissance. Les circonstances entourant sa venue au monde ont entraîné la perte tragique de son grand-père, puis sa mère a trouvé la mort en la mettant au monde. Tout ceci jette les bases d'une existence marquée par le malheur et la stigmatisation.
Dans la suite des événements, si l’on se réfère au livre, Khadija, battue, insultée, calomniée et exposée à un mariage forcé, fuit sa région natale pour la capitale, dans l’espoir d’une vie paisible. Elle essaie de trouver un chemin dans cette vie où à chaque fois, quelque chose provoque son rejet. Sa beauté maudite la rattrape, car où qu'elle aille, les hommes la harcèlent.
Ainsi, elle finit par les détester jusqu'à ce qu'elle rencontre Ibrahim Kébé, un bel homme riche qui pensait qu’aucune femme ne pouvait lui résister.
Le film est résumé ainsi : "Avec trois cadavres dans son dos, Khadija devient la beauté maudite de la Casamance. Elle quitte son terroir pour se réfugier à Dakar où elle plonge dans une autre vie avec ses vicissitudes. Mais le passé la rattrape alors qu’elle s'apprête à se lier avec le seul homme qui est arrivé à percer son cœur."
La première expérience de Natasha Osorio (Khadija Badji)
Khadija Badji, de son vrai nom Natasha Osorio, en est à sa première expérience. Le casting a été fait par l'intermédiaire de sa mère, une amie de la coproductrice Ndèye Marième Diop. Ensuite, cette dernière a vu le profil de la belle dame qui lui convient. Après avoir visualisé l’avant-première en même temps que le public, elle pense avoir bien joué et entend se perfectionner. "Pour une première expérience, je pense m'être bien débrouillée et je pense pouvoir faire mieux", a estimé la belle actrice. Elle dit être à l’aise avec ce rôle. "J’ai été totalement à l’aise dans le rôle. Je me voyais un peu dans Khadija Badji. Ça m’a donc aidé à pouvoir imprégner le rôle", s’est-elle réjouie.
À la question de savoir pourquoi elle s'est retrouvée dans l’histoire de ce personnage, Natasha Osorio rétorque : "La beauté de Khadija telle qu’elle est décrite, le fait qu’elle soit un peu harcelée et qu’elle attire l’attention même sans le vouloir. L’émotion est forte dans ce film.’’
Pour le rôle de cette actrice, la difficulté réside à ce niveau. "Le jeu d’émotion a été le plus dur. Mais on s’adapte. On nous aide à nous mettre dans la peau du personnage, d’imaginer l’histoire et de la vivre. Après, tout vient naturellement", a-t-elle expliqué.
Le responsable d’exploitation de Pathé Cinémas, Moussa Thiam, adore le contenu de ce film sénégalais. "Je suis vraiment attaché à ce type de contenu local", a-t-il indiqué, invitant les cinéastes à apporter ce genre de film dans les salles de cinéma.
BABACAR SY SEYE