Le Sénégal entame sa 13e CAN face au Ghana aujourd’hui dans une poule C où il est loin d’être favori. Il faudra être prêt pourtant pour espérer passer le premier tour et tourner la page Bata.

Mongomo n’est pas un nom sexy, ni une ville que l’on conseillerait aux touristes. Mais, elle porte en elle le souffle de l’espoir d’une équipe en quête de rédemption : le Sénégal. C’est dans cette ville que personne ne connaissait en 2012, que les Lions veulent effacer les cicatrices de Bata et se réconcilier enfin avec la CAN, avec qui elle est fâchée depuis 2006. Car il faut remonter à cette édition en Egypte et une victoire en quart de finale face à la Guinée (3-2) pour retrouver la trace d’un succès des Lions dans cette compétition.

Depuis, les héritiers de la génération 2002 ont raté deux compétions (2010, 2013) et ont été sortis au premier tour en 2008 et 2012. Cette dernière édition fut même classée parmi la pire des participations du Sénégal avec trois défaites en autant de matches.

Les fantômes de Bata sont là, et les rescapés (Bouna Coundoul, Papiss Cissé, Dame Ndoye, Lamine Sané, Cheikh Mbengue et Moussa Sow) auront à cœur de les exorciser. Sauf que la première étape est déjà annoncée comme explosive et (presque) décisive avec un premier match aujourd’hui contre le Ghana.

Face à une équipe quadruple championne d’Afrique et surtout dans le carré lors des quatre dernières éditions, les Lions endosseront l’habit de l’outsider. Cela ne leur fera pas de mal dans une poule C qui compte aussi l’Algérie, grand favori de la compétition, et l’Afrique du Sud qui a terminé première de sa poule devant les champions d’Afrique en titre, le Nigeria (3^e), lors des éliminatoires.

Les Lions s’avanceront au stade de Mongomo escortés par des certitudes. Celle d’être une équipe solide capable d’éliminer l’Egypte et de n’encaisser qu’un seul but en 6 matches de qualifications, celle d’un groupe de jeunes qui ne cesse de repousser les limites. Devant les Blacks stars qu’ils n’ont jamais battus en Coupe d’Afrique (2 défaites et un nul), Bouna Coundoul et ses camarades devront hisser leur jeu au même niveau atteint dernièrement face à la Côte d’Ivoire, la Tunisie ou l’Egypte.

En battant samedi le Burkina (2-0), dernier finaliste de la CAN, le Gabon a montré que ‘’favori’’ n’est qu’une étiquette qui pouvait être enlevée sur le terrain par une équipe sûre de sa force et de son jeu.

Aux Lions de suivre l’exemple des Panthères pour que leurs premiers pas à Mongomo riment vraiment avec rédemption.

Programme (aujourd’hui)

16h Ghana - Sénégal

19h Algérie - Afrique du Sud 

Pape Saër Guèye (Envoyé spécial)