Publié le 13 May 2016 - 11:54
CEREMONIE D’OUVERTURE

Plaidoiries pour sauver Saint-Louis jazz

 

Depuis quelques années, les organisateurs du festival de jazz de Saint-Louis appellent à l’aide à chaque veille d’édition de cette rencontre. Le budget n’est jamais bouclé. Cette année, la 24e édition a failli ne pas se tenir. Le comité d’organisation a profité de l’ouverture de la présente édition, ce mercredi soir à la Saint-Louis, pour appeler encore à la rescousse.

 

‘’Un jazz orphelin balbutie puis sanglote sur les vestiges, reliques et poussières inanimées du patrimoine architectural de Saint-Louis, ville tricentenaire, bercée par le temps.’’ C’est de cette manière élégante, usant de poésie, que le président de l’Association Saint-Louis jazz s’est fait le porte-voix du festival du même nom. Il a ainsi partagé son amertume à l’ouverture, mercredi soir, de la 24e édition du festival de jazz de Saint-Louis.

C’est la place Faidherbe où se déroulent les concerts qui a reçu cette cérémonie officielle. Cet évènement culturel annuel est en train de mourir à petit feu et Me Diop et son équipe essaient de le revivifier. Cette année d’ailleurs, ce 24e rendez-vous a failli ne pas se tenir. Cela, à cause d’un défaut de prise en charge de la sécurité. Cependant, le vrai point d’achoppement était le manque de moyens. ‘’Il y avait un frisson terrible, les gens avaient peur. Il y a eu beaucoup de commentaires et d’interprétations’’, se rappelle même le maître de cérémonie du jour, Golbert Diagne. C’est la conséquence de l’annonce de l’annulation de la rencontre. C’est au dernier moment qu’un accord a été trouvé. Seulement, tout n’a pas été résolu. Si les gens ont pu se cotiser pour assurer la sécurité, ils n’ont pas pu en faire autant pour faire venir la tête d’affiche de cette année Marcus Miller. Malgré tous ces couacs, toutes les difficultés, le festival s’est tenu. Me Diop souhaite que les gens continuent de croire en cette manifestation. ‘’On nous réveillait par les sonorités et éclaboussures des vagues océanes et fluviales  ou par le génie de la cité’’, évoque-t-il, faisant de cette manière référence à la tradition musicale de la vieille ville que cette manifestation ne fait que perpétuer. A travers cette organisation, ‘’chaque mesure semble vous dire : je vis… De grâce continuez d’y croire’’, demande-t-il.

Il peut être rassuré. Son combat, il ne le mènera pas tout seul. Me Ibrahima Diop peut déjà compter sur le soutien de son équipe mais aussi sur celle de l’une des icônes du théâtre sénégalais Golbert Diagne. Convaincu que certains aimeraient bien voir ces concerts disparaître, M. Diagne avertit : ‘’Aucune force au monde (il se répète avec force) ne pourra nous empêcher nous autres Saint-Louisiens de nous retrouver chaque année au mois de mai ici sur cette place mythique pour célébrer le festival international de jazz. Ailleurs, les gens veulent faire comme nous, qu’ils le fassent. Mais qu’on n’essaie pas de dire : il faut l’arracher à Saint-Louis.’’

En outre, le président de Saint-Louis Jazz peut aussi compter sur le soutien de l’Etat. Le Directeur de cabinet du ministre de la Culture et de la Communication, Henry Sagna, a donné des assurances dans ce sens. ‘’ Nous serons toujours à vos côtés’’, assure-t-il. Et le gouverneur de région, Alioune Aïdara Niang, n’en a pas moins dit. ‘’Ce festival offre une belle opportunité de repositionner Saint-Louis. Au-delà de son aspect festif apparent, il contribue véritablement au développement du tourisme et constitue un outil de promotion de la destination Sénégal. Pour toutes ces raisons, je voudrais signifier aux organisateurs la volonté du gouvernement de prendre en charge, de maintenir et aussi de renforcer le partenariat qui lie le festival international de jazz de Saint-Louis’’, déclare-t-il dans la même dynamique.

BIGUE BOB (envoyée spéciale à Saint-Louis)

 

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