Publié le 19 Nov 2012 - 19:06
CINEMA - PROJECTION DU FILM ''POUSSIÈRE D’ESPOIR''

Un drame romanesque bien de chez nous

 

Après ''Quatre fois zéro'', le réalisateur Cheikh Ace Faty revient sur la scène du cinéma local avec ''Poussière d’espoir'', un drame romanesque sur fond de violence conjugale et de recherche d’un amour de jeunesse perdu.

 

 

Projeté samedi après-midi au Parc de Hann, à Dakar, ''Poussière d’espoir'', le dernier long métrage en date du jeune réalisateur Cheikh Ace Faty, est une histoire d’amour bouleversante et originale. Originale de par le choix de son improbable héroïne, Marième, une femme soumise à un mari violent, très loin de l’archétype de la jeune première. Et pourtant si attachante de par la bravoure dont elle fait preuve pour accomplir son rêve, même au vu du mensonge dans lequel elle s’est enfermée. Originale pour le dénouement de l’intrigue, que l’on occultera ici mais non sans dire que cette fin est loin, très loin, de ce ''prévisible fatal'' auquel les productions locales nous ont habitués.

 

''Poussière d’espoir'' est donc l’histoire d’une femme mais, avant tout, l’histoire de l’amour chimérique d’un homme qui, sans le vouloir, va libérer une inconnue des chaînes de la misère et de la peur. Tout commence par une lettre, écrite par un certain Pape, et adressée à une ancienne conquête, qui tombe entre les mauvaises mains. A l’intérieur, une simple feuille de papier promet bonheur, amour et opulence à cette dulcinée perdue. Si bien que Marième, la récipiendaire accidentelle, ne peut laisser passer cet espoir, s’abîmant ainsi dans une correspondance à bâtons rompus avec cet amant d’une autre qu’elle ne connaît pas mais ne veut pourtant pas laisser partir. De fil en aiguille, cette femme brisée va réapprendre à trouver confiance en elle, à aimer… jusqu’à la fuite et l’abîme.

 

Une histoire de vie forte pour un film plein d’intelligence, produit par les studios Cinégal Pictures, qui fêtent cette année leurs 6 ans d'existence. Cheikh Ace Faty sait, ici, aborder et dénoncer nombre de tabous de nos sociétés, comme l’adultère, la violence conjugale et le mensonge, mais sans la lourdeur d’une main moralisatrice. Son équipe d’acteurs, essentiellement composée de jeunes talents locaux, fait elle aussi preuve d’une grande justesse dans l’interprétation. Un film frais, à ne pas rater.

 

 

Sophiane BENGELOUN

 

 

AVERTISSEMENT!

Il est strictement interdit aux sites d'information établis ou non au Sénégal de copier-coller les articles d' EnQuête+ sans autorisation express. Les contrevenants à cette interdiction feront l'objet de poursuites judiciaires immédiates.

 

 

 

 

Section: 
BARRIÈRES À L’AUTONOMISATION DES FEMMES : La plaidoirie de l’AJS
SUNU YEUF : Championne de la diffusion des séries sénégalaises
DECES D'ABDOULAYE DIALLO : Ngor perd son Berger
Oscars 2025
EL HADJI CHEIKHOU SALL DE LEBALMA SUR L’INCULPATION ET LE FINANCEMENT : ‘’La Fintech est une révolution qui redonne le pouvoir aux populations’’
THIÈS – DÉNONCIATION DU RETARD DANS LA MISE EN ŒUVRE DE SON AUTONOMIE : L’ENSA en grève de 72 heures
DÉTACHEMENT DU MINISTÈRE DE LA CULTURE, NOMINATION D’AMADOU BA : Un espoir pour les acteurs
JANT BEATS FESTIVAL : Un nouvel événement audacieux dans le paysage culturel
BRASSAGE RDC-SÉNÉGAL : Cœur de lion et de léopard
CHEIKH NDIGUEL LÔ : ‘’Ma retraite, c'est ma mort’’
CÉLÉBRATION DES 50 ANS DE CARRIÈRE DE CHEIKH NDIGUEL LÔ : Cinq décennies de succès mondial  
6E EDITION DIALAWALY FESTIVAL : Trois jours de rythmes, de couleurs et d’unité à Dagana
ARTS VISUELS : L'identité et la souveraineté en question
FRANÇOIS AKOUABOU ADIANAGA (DG FESPACO) ‘’Il faut travailler sur la distribution du cinéma en Afrique’’
DIFFUSION ET EXPLOITATION DES FILMS AFRICAINS : Mobiciné, un modèle de réussite en Afrique
FESTIVAL IMAGE DU FLEUVE (FIF) DE BOGHÉ : « Destin d’un migrant » d’Omar Brams Mbaye remporte le Grand Prix
Festival 72 heures de Yarakh
FESTIVAL IMAGE DU FLEUVE DE BOGHÉ : Le Sénégal bien représenté
ACCES A L'INFORMATION : Entre ambition légale et défis de mise en œuvre
ANIMATEURS CULTURELS ET CONSEILLERS AUX AFFAIRES CULTURELLES : Le clash s’accentue avec la tutelle