Publié le 7 Jul 2012 - 14:44
CULTURE – POLITIQUE DE L'ÉTAT

Youssou Ndour veut ''sortir du système de perfusions'' en vigueur

 

En visite de prise de contact au centre culturel Blaise Senghor, le ministre de la Culture et du Tourisme a plaidé pour une régularisation du secteur. Cela passe, pour Youssou Ndour, par l’étape essentielle de la déclaration d’activité des acteurs.

 

 

 

Allant à la rencontre des artistes, leur ministre de la Culture et du Tourisme, Youssou Ndour, s’est rendu, vendredi, au centre culturel régional Blaise Senghor à Dakar où il a exhorté les acteurs culturels à emprunter la voie de la régularisation afin que leur secteur d’activité professionnel puisse être mieux connu de l’État. ''Ce que nous voulons c’est sortir du système de perfusions en place pour mettre sur pied une véritable politique d’encadrement des artistes par l’État, afin que la responsabilité de celui-ci soit pleinement engagée. Cependant, il faut qu’à leur tour, les artistes se déclarent aux autorités compétentes. C’est ainsi que nous pourrons développer un secteur culturel fort et uni'', a déclaré le ministre.

 

Il répondait ainsi aux porte-paroles de différentes formations d’artistes exposant leurs doléances, à l’exemple, de Ndèye Fatou Diop, présidente de l’Association des artistes handicapés. ''Notre milieu manque cruellement de moyens de production. On en est au point où chaque artiste doit être son propre promoteur culturel et cela, bien sûr, a un impact sur le temps que nous dédions à perfectionner notre art. C’est pour cela que le réseau des femmes artistes, par ma voix, a décidé de solliciter le ministre pour bénéficier d’un appui étatique'', a expliqué la musicienne.

 

L’acteur dramatique Macodou Mbengue a quant à lui évoqué les problèmes que vivent au quotidien les artistes, notamment l’absence de sécurité sociale, des droits d’auteurs et droits voisins et du mécénat.

 

Cette visite a permit à la tutelle d’être en outre au fait des différentes productions encadré par le centre, en l’occurrence, les arts visuels, le théâtre, la danse, l’artisanat, la mode et le stylisme, ainsi que le roller. Le directeur de Blaigne Senghor, Baba Ndiaye, a tenu à exposer les grands axes de la politiques du centre, dont le ''PADEC - Dakar'', un programme d’appui aux entreprises culturelles de la région.

 

Sophiane Bengeloun

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