Le HCDS et le BIT s’unissent pour un financement de la protection sociale

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La protection sociale est aujourd'hui l’une des préoccupations majeures des hommes politiques, des citoyens, des chercheurs et des acteurs professionnels. C’est pour cette raison que le Haut conseil du dialogue social et le Bureau international du travail veulent joindre leurs forces pour relever les défis du financement sur la sécurité sociale.
La protection sociale est un secteur qui a besoin de réformes imminentes pour permettre à ses acteurs de jouer pleinement leur rôle dans le développement du pays. Pour cela, Innocence Ntap a estimé qu’il faut des moyens pour financer ces réformes. C’est dans le cadre de la recherche de moyens capables de garantir un financement rapide et efficace de cette question, que les conseillers ont été réunis à Saly Portudal dans un atelier technique de formation et de construction de plaidoyer sur le financement de la protection sociale au profit du Haut conseil du dialogue social (HCDS).
Pour la présidente du HCDS, au-delà des initiatives de l’État dans ce domaine, les aléas de la Covid-19, les mutations importantes du monde, ‘’le changement climatique nous rappellent à suffisance la nécessité d’investir dans les systèmes de protection sociale pour relever les défis occasionnés par ces différentes crises et d’atténuer leurs effets’’. Mais, précise-t-elle, se pose une équation difficile à résoudre : ‘’Celle du financement. Où trouver les fonds nécessaires pour soutenir la mise en œuvre de cette ambitieuse et généreuse orientation de la politique de protection sociale ?’’ D’après elle, ‘’dans ce contexte mondial difficile de crise sanitaire, d’inflation généralisée et de changement climatique et leurs effets sur les finances publiques et le porte-monnaie des citoyens, le défi du financement de la protection est d’une brûlante acuité.
Dès lors, indique Innocence Ntap, l’objectif de cette activité est de ‘’renforcer les capacités techniques des membres du HCDS sur les notions d’espace budgétaire et les options de financement de la protection sociale ; de s’approprier et d’approfondir les résultats de la publication sur le financement et l’impact des investissements en protection sociale au Sénégal ; et de renforcer le HCDS à pouvoir porter et soutenir sur la base d’évidences le plaidoyer pour le financement durable de la protection sociale’’. Pour elle, ‘’la mobilisation de moyens financiers d’une telle importance pour plus et mieux investir dans la protection, demande une appropriation des réformes envisagées dans ce secteur. Comme toute réforme cristallise des réticences, le dialogue social servira non seulement à réfréner les inquiétudes, mais aussi et surtout à contribuer à l’appropriation de ces réformes par les pouvoirs publics, les partenaires sociaux, les citoyens et les partenaires techniques et financiers. Ainsi, de fortes actions de plaidoyer s’imposent pour convaincre les pouvoirs publics’’.
Dans cette perspective, assure-t-elle, ‘’je voudrais réitérer la disponibilité et l’engagement des mandants tripartites, membres du Haut conseil du dialogue social, à œuvrer pour l’atteinte des résultats escomptés pour un financement efficace et innovant pour une protection sociale universelle’’. D’ailleurs, à l’en croire, dans le cadre de (leurs) plans de travail annuels, ils ne manqueront pas également de mener des actions pouvant concourir à l’atteinte des objectifs stratégiques de la SNPS et des réformes qu’elle induit. ‘’Ce n’est que dans cette approche concertée fondée sur un dialogue social fort, chacun jouant pleinement sa partition, que nous pourrons arriver à des résultats probants à travers une dynamique d’accroissement des volumes de financement consacrés à la protection sociale’’, a indiqué Innocence Ntap.
IDRISSA AMINATA NIANG (Mbour)