Un enfant de 6 ans se noie dans le marigot

Les parents du petit Banda Camara, 6 ans, sont inconsolables. Hier, ils ont eu l’atroce douleur de constater, impuissants, la mort de leur enfant dans le marigot qui jouxte leur maison. En effet, le petit faisait l’objet de recherches depuis la veille. Des messages avaient même été lancés sur les réseaux sociaux, pour aider à retrouver l’enfant.
Ce n’est qu’au petit matin, hier, que le père, Lamine, a pensé au marigot. Il est allé voir. Il a retrouvé son bébé mort, flottant dans l’eau. Selon nos informations, l’enfant souffrait d’un handicap qui l’empêchait de parler. C’est pourquoi, on ne le laissait jamais sortir seul. Donc, la veille, il avait réussi à tromper la vigilance de la maisonnée. Les intenses recherches entreprises par les parents et les voisins n’avaient pu permettre de retrouver sa trace.
En attendant qu’une enquête détermine les circonstances exactes de la mort de l’enfant, tout porte à croire qu’il s’est noyé, en entrant de lui-même dans l’eau ou en perdant pied, après s’être trop approché de l’eau. En effet, compte-tenu des fortes pluies de cette saison hivernale, il y a une remontée des eaux. A certains endroits, un enfant peut facilement se noyer.
Dans le voisinage, ce drame remet sur la table la question de l’aménagement dudit marigot. Les populations n’ont encore pas vu la couleur des milliards annoncés, dans le cadre du Programme Assainissement et Gestion des eaux Pluviales (PAGEP) qui est censé prendre en charge cette question.
A ce propos, la direction des Eaux et Forêts, dans le site web de la forêt classé de Mbao souligne : ‘’Face aux nombreuses contraintes qui accentuent sa vulnérabilité, une étude d’aménagement hydraulique et paysager du marigot de Mbao a été réalisé dans le cadre de l’aménagement de la Forêt classée de Mbao avec pour objectif principal visé la sauvegarde et l’aménagement durable du marigot afin de lui faire retrouver ses multiples fonctions écologiques, sociales, économiques et culturelles’’.
AMADOU FALL