Battu (1-2) à domicile par le Stade malien, le Casa Sport a réduit ses chances de franchir le second tour des préliminaires de la Ligue africaine des champions. Les Ziguinchorois sont condamnés à l'exploit au match retour, prévu dans deux semaines à Bamako.

Entre deux matches africains, Pape Maguette Gningue est passé de héros à presque zéro. Principal acteur de la qualification de son équipe lors du premier tour, le gardien du Casa Sport est, cette fois-ci, en grande partie responsable de la déconvenue (1-2) des Ziguinchrois face au Stade malien. Lors de la victoire du champion du Sénégal face aux Marocains du Moghreb de Tétouan (1-0 ; 0-1 ; 3 tab 1), le portier international local avait arrêté deux tentatives pendant la séance de tirs au but. Hier, dans un stade Demba Diop plein, il a été moins décisif. Certes, son équipe a manqué de maîtrise dans ce match, mais il a offert un précieux succès aux Maliens. Alors que le Casa Sport traversait son meilleur moment avec son jeu en mouvement qu'on lui connaît, Pape Maguette Gningue a pris un second but qui brisa, par la suite, le bel élan des Sénégalais (60e).

Il a laissé le ballon filer entre ses gants suite à une tête de Mandala Konté pour le 2 à 1. En première période, il n'a pas eu la main ferme pour repousser une frappe un peu molle d' attaquant du Stade malien, Mamadou Coulibaly (25e). Deux erreurs que le Casa a payé cash dans ce match aller du second tour des préliminaires de la Ligue africaine des champions. Tout comme le portier malien, Soumaïla Diakité, qui est également coupable sur l'égalisation du Casa . Si l'international malien a qualifié les Aigles en stoppant trois pénalties des Sud-africains en quart de finale de la dernière Coupe d'Afrique des Nations (CAN), il a cette-fois manqué sa sortie aérienne sur le coup de tête victorieux de Ibrahima Dramé (45e+3).

Le Casa dans ses travers

Le Stade malien a donné une belle leçon au vainqueur de la Coupe du Sénégal 2011. Le club de Bamako a montré qu'il connaît bien le niveau africain. Sans être dangereux, les protégés du coach Janin Pascal ont transformé leurs presque demi-occasions au moment où le Casa a manqué les siennes, surtout en deuxième mi-temps. Suite à un cafouillage dans la surface de réparation, Ibrahima Dramé a envoyé un puissant tir sur la transversale des Maliens (87e). Auparavant, presque libre de tout marquage, l'attaquant a raté le cadre sur un corner (44e). Avec cette défaite (1-2), le Casa Sport devra s'imposer (2-0) à Bamako, dans deux semaines, pour passer ce cap. L'aventure africaine est peut-être presque finie.

Ibrahima Diarra, Coach Casa Sport

''Certains joueurs n'étaient pas dans le match''

''On s’attendait à un match difficile, et je m’attendais à une bonne prestation de mes joueurs. La preuve, vous avez vu que durant le match, on n’a pas été dominés comme tout le monde le pensent. Ça reste un match de football, c’est sur deux actions anodines qu’on a pris deux buts, c’est dommage. Ce n'était pas le Casa qui était déconcentré, c'est quelques joueurs qui n'étaient pas dans le match et qui ont mal joué. On va s’atteler pour le match retour qui sera très difficile, aussi bien pour nous que pour les Maliens. La qualification, on y tient à cœur. C’est chez eux (Mali) qu'on va la jouer. S'ils sont capables de marquer deux chez nous, le Casa peut bien rendre la monnaie. On n'y va pas en victime désignée, on y va pour se qualifier''.

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Janin Pascal, coach Stade malien : ''La qualif va se jouer sur le 2e match''

Quelle analyse faites-vous de ce match ?

''Le vent nous a perturbés. Contrairement aux joueurs d'ici (Sénégal) qui sont habitués à joueur dans ces conditions, on a eu beaucoup de mal à jouer. À Bamako, il n'y aura pas de vent et le degré de chaleur sera doublé par rapport à ici. J'espère que ça nous favorisera. Mais c'est une partie d'un très bon niveau. Je ne sais pas pourquoi ils (Casa Sport) sont en difficulté en championnat parce que, là, ils ont montré une belle image aujourd'hui (hier).

Après ce succès (1-2) à Dakar, vous attendez-vous à un match difficile au retour ?

Forcément ! Parce qu'eux, ils n'ont rien à perdre ; ils vont prendre des risques et ce sera une chance pour nous de pouvoir les contrer. Chaque chose en son temps, on va préparer sérieusement la manche retour.

Avec deux buts marqués à l'extérieur, c'est quand même un gros avantage...

Oui, les deux buts à l'extérieur, c'est bien ! Mais le Casa a montré des atouts dans le jeu (il cherche les mots) qui ne me permettent pas de penser que le plus dur est fait. Je ne pense pas que l'essentiel a été fait. La qualification va se jouer sur le deuxième match. Il n'y a rien de fait. Il y a un petit avantage, c'est bon pour le moral et le mental mais il y a 90 minutes d'efforts dans quelques semaines (le retour dans 15 jours).

ADAMA COLY

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