Publié le 18 Jan 2018 - 07:16
FOOT - ALLEMAGNE

Le patron de la Bundesliga lance un cri d'alarme

 

Alarmé par la faillite des clubs allemands dans les compétitions européennes, le patron de la Bundesliga a appelé mardi les clubs à accepter les lois de la compétition économique, sous peine de décrocher pour de bon du haut niveau international.

 

‘’A partir de maintenant, l'ambition de la Bundesliga doit être de rester dans la compétition des meilleurs Championnats du monde’’, a lancé mardi le patron de la Bundesliga Christian Seifert devant les dirigeants de clubs réunis à Francfort pour la cérémonie des vœux.

‘’C'est une question d'argent’’

‘’Et la Bundesliga ne pourra tenir cette promesse que si nous avons sur le long terme une élite, composée de plusieurs clubs capables de tenir le choc en Europe.’’ ‘’C'est une question d'argent, a-t-il poursuivi. Si nous voulons être compétitifs, il nous faut accepter jusqu'à un certain point les règles commerciales.’’ Ceux qui refusent d'en parler ou même critiquent cela, ‘’mais qui en même temps sont bien contents de prendre l'argent, se comportent de façon hypocrite’’.

Depuis deux ans, les représentants allemands sont moins performants dans les compétitions européennes: en 2017, aucune équipe allemande n'a atteint les demi-finales de l'une des deux coupes européennes. Une première depuis la saison 2004-2005. Cette saison, seul le Bayern Munich s'est qualifié pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions, tandis que Leipzig et Dortmund ont terminé troisièmes de leurs groupes respectifs. Quant aux trois équipes directement engagées en phase de poule de la Ligue Europa, elles sont déjà éliminées.

‘’Personne ne veut un marché totalement libre. Le football ne doit pas être un jeu de Monopoly.’’

Pour enrayer la chute, Seifert appelle à la création d'une élite de clubs plus riches et plus puissants : ‘’Nous avons besoin de phares, et nous devons en être fiers. Ce n'est que si la qualité au sommet de la Bundesliga est reconnue et mise en valeur que tout le monde en profitera, toute la Bundesliga, la deuxième division et la base amateur», a-t-il tonné, critiquant indirectement les clubs qui se battent pour une répartition plus égalitaire des droits TV. ‘’Ceux qui croient aujourd'hui pouvoir maintenir le status quo vont échouer à moyen terme’’, a-t-il mis en garde : ‘Ceux qui pensent qu'il n'est pas si grave d'être en deuxième classe sur la scène internationale vont, beaucoup plus vite qu'on ne le croit, se retrouver décrochés. Avec toutes les conséquences que cela aura sur l'ensemble du football allemand.’’

Le patron de la Bundesliga n'a néanmoins pas ouvert la porte à la vente de clubs aux investisseurs, rendue impossible en Allemagne par la règle dite du "50+1", qui interdit à quiconque de posséder seul plus de la moitié des parts dans un club de football professionnel allemand. ‘’Personne ne veut un marché totalement libre, où les investisseurs viendraient faire ce qu'ils veulent et se servir. Le football ne doit pas être un jeu de Monopoly.’’

(lequipe.fr)

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