Publié le 17 Jun 2025 - 18:00
JOURNÉE DE L’ENFANT AFRICAIN

Le faux bond de Maimouna Dièye, Coumba Gawlo héroïne de la journée

 

La Journée mondiale de l’enfant africain a été célébrée hier dans le monde entier. Au Sénégal, le ministère chargé de la Famille n’a organisé aucune activité pour marquer l’événement. Mais Coumba Gawlo Seck, elle, à travers sa fondation Lumière pour l’Enfance, a un peu sauvé les meubles en organisant, comme chaque année, cette commémoration consacrée aux enfants africains.

 

Instituée en 1991 par l’Organisation de l’unité africaine (OUA), la Journée de l’enfant africain est célébrée chaque année le 16 juin. Cette journée vise à sensibiliser aux défis auxquels sont confrontés les enfants africains (inégalités, pauvreté, conflits, manque d’accès à l’éducation), à promouvoir leurs droits et à encourager des actions pour améliorer leurs conditions de vie.

Mais pour une première fois depuis cette date, cet événement continental n’a pas été célébré au Sénégal. La faute à qui ? Le ministère de la Famille et des Solidarités a reporté la journée anniversaire au tout dernier moment. Un agent du département, qui s’exprime sous le couvert de l’anonymat, nous en dit plus : ‘’Pourtant, chaque année, le pays organisait des activités dans le cadre de cette journée. Cette année, tout a été préparé par les services techniques, notamment la Direction de la Promotion des droits et de la Protection des enfants. Ce n’est qu’au dernier moment que la ministre a pris la décision de reporter l’activité. Elle n’a même pas notifié le report. Tout a été fait de bouche à oreille.’’

Notre source regrette que Mme Dièye oublie les priorités. ‘’C’est la première fois que le Sénégal zappe presque entièrement l’organisation de cette journée importante. Ce qui met mal à l’aise la plupart des acteurs et leurs partenaires. Pendant ce temps, la ministre ne se prive presque jamais de faire le tour du pays ou de prendre part à des activités politiques’’.

‘’Le thème retenu pour 2025 par le Comité africain d’experts sur les droits et le bien-être de l’enfant (CAEDBE) est ‘Planification et budgétisation des droits de l’enfant : progrès et défis pour la mise en œuvre de la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant’. Ce thème souligne la nécessité d’intégrer et de financer pleinement les droits de l’enfant dans les budgets et la planification des États africains’’.

Dans son message, l’artiste n’a pas manqué de donner des conseils aux plus jeunes, qui ont pris d’assaut la salle de l’Unité africaine du Cices : ‘’Un appel est lancé aux jeunes et aux élèves pour qu’ils fassent preuve de respect des valeurs, de civisme et d’engagement pour les études ou l’apprentissage de métiers. Ils sont encouragés à la ponctualité, à la rigueur, et à la persévérance pour répondre aux attentes de leurs parents, enseignants et de l’État.’’ Selon elle, c’est ainsi qu’on prépare les enfants ‘’à devenir des citoyens responsables, capables de s’adapter aux évolutions du monde, notamment à l’ère du numérique et de l’intelligence artificielle où le savoir, le savoir-être et le savoir-faire sont essentiels’’.

Le plaidoyer de Fatima Mbengue

Venu prendre part à cette énième édition, l’Office national des pupilles de la Nation (ONPN), saluant certes l’initiative de la diva, en a surtout profité pour prêcher pour sa chapelle. ‘’Il faut magnifier l’engagement et la collaboration de madame Coumba Gawlo Seck, Présidente de l’association Lumière pour l’enfance et ambassadrice de bonne volonté de l’ONPN, pour son plaidoyer en faveur de l’enfance’’, affirme Fatima Mbengue. La directrice de l’ONPN ajoute : ‘’C’est le moment de lancer un appel à tous les acteurs (publics, privés, société civile, religieux, etc.) pour une mobilisation accrue en faveur des pupilles de la Nation et de tous les enfants vulnérables. L’ONPN demande un large soutien pour la révision de la loi instituant le statut de pupille de la Nation (pour une protection élargie et adaptée) et la vulgarisation de ce statut sur tout le territoire.’’

Mamadou Diop

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