Publié le 30 Jun 2018 - 21:46
JOURNEES PROFESSIONNELLES E-JICOM

Les métiers de la communication au cœur des débats

 

Dans le cadre de ses Journées professionnelles de la communication, l’Ecole de journalisme et des métiers de l’internet et de la communication (E-jicom) a organisé, cette semaine, un panel sous le thème : ‘’Chargé de com, conseiller en com’, communicant, des professions en débat’’.

 

Sur initiative de l’Ecole de journalisme et des métiers de l’internet et de la communication (E-jicom), sont organisées les Journées professionnelles de la communication. Deux divers panels, dans ce cadre, se sont tenus cette semaine à Dakar. Les métiers de la communication étaient au cœur des débats du  premier. Un prétexte pour des professionnels du secteur d’échanger à propos du changement constant de titre et de fonctions des chargés de communication, mais aussi des préjugés généraux sur le rôle des communicants. Le débat s’est tenu entre le directeur associé des ACCC, Fabrice Marrel, la spécialiste en communication, Armelle Nyobe et l’enseignant chercheur au centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti) et chargé de cours à E-Jicom, Dr Sahite Gaye.

Selon d’ailleurs ce dernier, les préjugés à l’endroit des agents de communication sont nombreux. Pour certains, le métier est facile et luxurieux car il permet d’organiser des fêtes et cocktails tout en restant dans le confort d’un bureau à écrire. L’un des préjugés les  plus récurrents pour lui est que beaucoup pensent que la communication, c’est vendre. Ce qui, d'après lui, n’est pas nécessairement le cas : “La communication, c’est d’abord faire valoir, faire savoir et expliquer. Dans les institutions publiques comme la SDE ou la SENELEC, on est dans la communication publique, ce n’est pas de la communication marchande.”

D’après l’enseignant chercheur, la communication est une profession qui est en perpétuelle mutation mais qui demande avant tout une certaine quantité de connaissances, de pratique et de réflexivité au risque de devenir actant au lieu d'être acteur. Cette distinction est très importante d'après lui, car le domaine est très exigeant. Les panélistes ont aussi échangé autour du manque d’agents de communication et de communicants dans certaines infrastructures publiques comme les Ambassades. Cette situation, d’après eux, est parfois liée à des problèmes de ressources financières. “Je peux comprendre que des ambassades n’aient pas de chargé ou de conseiller en communication. Car si vous n’êtes qu’une dizaine de personnes et que le budget ne permet pas d’avoir une équipe de com, on peut faire appel à une agence”, croit savoir Sahite Gaye.

Suivant les explications des uns et des autres, les postes en communication apportent un certain nombre de connaissances qui ne peuvent pas être acquises par d’autres en dehors de la profession. Savoir se mettre en accord avec le changement est aussi l’une des clés du métier.  Dans ce sens, la spécialiste en communication Armelle Nyobe a ajouté : ‘’Il faut s’adapter si on veut survivre parce que c’est le métier qui veut ça.  Il faut arrêter de stigmatiser les gens. Il faut se mettre dans la tête que la communication n’est pas un gadget, et analyser le travail stratégique à faire. C’est en évaluant les besoins qu’on peut faire quelque chose de cohérent et d’efficace.’’  

 Il ressort des propos des différents intervenants que la transition de journaliste vers agent de communication n’est pas forcément naturelle ‘’car un journaliste n’a pas la formation nécessaire pour accomplir les tâches du métier de communicant’’.

                                                                                                         Ami Jo Fall (Stagiaire)

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