Publié le 27 Jan 2013 - 14:42
MÉDIAS - PASSAGE DE L’ANALOGIQUE AU NUMÉRIQUE

L'audiovisuel sénégalais face au tournant 2015

 

Le Sénégal sera prêt en 2015 pour le passage de l’audiovisuel analogique au numérique, selon le ministre de la communication, Cheikh Bamba Dièye.

 

Le Sénégal ne compte pas rater le rendez-vous de 2015, en ce qui concerne le passage, pour l’audiovisuel, de l’analogique au numérique. Cette échéance marquera la fin de la radio ou télé diffusion analogique qui sera remplacée par le numérique. Le Sénégal qui a paraphé cet engagement international s’y attelle d'ores et déjà. Depuis plus d’un an, le pays a engagé des concertations qui ont abouti, hier, au partage et à la validation de la stratégie nationale sur le sujet. ''Le passage du numérique à l’analogique est un phénomène important. Et c’est l’évolution du secteur qui l’impose, parce que ça suppose une modernisation dans la diffusion mais aussi des gains dans la capacité d’élever le niveau de la production à l’interne. Le Sénégal, qui a pris cet engagement international, ne peut pas rater ce rendez-vous de 2015’’, souligne le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Économie numérique, Cheikh Bamba Dièye.

 

Présidant l’atelier de partage et de validation de la stratégie nationale, le maire de Saint-Louis a expliqué que ce passage de l’analogique au numérique constitue une bonne opportunité pour le Sénégal d’inclure une nouvelle vision et une véritable mutation du secteur audiovisuel. ''Il est important que le passage vers le numérique nous permette de rattraper tout ce qui a été perdu. L’un des gains du numérique sera du ressort des télévisions. Avec le numérique, vous allez voir l’arrivée d’une centaine de chaînes de télévisions sur le paysage audiovisuel sénégalais'', a-t-il indiqué. Selon le coordonnateur de la stratégie nationale, Malick Ndiaye, ''cela permettra d’avoir plus de chaînes de télévision et de radios, d’améliorer la qualité technique, de réduire la fracture numérique sur l’ensemble du pays et d’avoir une économie de spectre de fréquence''. De juillet à septembre 2013, le Sénégal sera dans la phase 3, c'est-à-dire le début du déploiement de la télévision numérique.

 

''Absence de qualité dans les contenus''

 

Par ailleurs, le comité chargé de piloter les concertations sur le passage de l’analogique au numérique a fait un diagnostic sans complaisance du paysage audiovisuel sénégalais. Il ressort de cette étude une ‘’absence de qualité dans les contenus diffusés par les chaînes de télévision'', une ''prédominance du ludique et du sport'' et une faiblesse de la production audiovisuelle locale. Pour le président de la Commission contenus et ancien de la RTS, Mamadou Baal, nos pays sont très en retard par rapport aux pays du nord. ''La finalité d’une chaîne de télévision est son contenu. Nous sommes en train de faire de la télévision comme on le faisait dans les pays du nord il y a de cela 40 ans. Nous devons le casser et faire de la télévision comme tout le monde'', a appelé M. Baal. ''Nous devrons travailler à la défense de l’identité culturelle sénégalaise, des valeurs culturelles sénégalaises. Il est extrêmement important que nous soyons attentifs aux contenus et à la formation à donner aux citoyens en devenir'', a ajouté Cheikh Bamba Dièye.

 

ALIOU NGAMBY NDIAYE

 

 

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