Publié le 21 Feb 2013 - 06:20
MALI

 L'Unesco s'engage à préserver le patrimoine culturel

Au Mali, le patrimoine culturel a été l'une des victimes collatérales de l'occupation du nord par les jihadistes. Selon l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), onze des seize mausolées de Tombouctou ont été détruits, 95 % des manuscrits sont en lieu sûr mais entre 2 000 et 3 000 ont été brûlés.

 

A l'occasion d'une journée de solidarité, ce lundi 18 février, des experts internationaux se sont réunis à l'Unesco pour discuter des moyens de sauvegarder les richesses culturelles du pays. Un plan d'action a été adopté. Destructions, incendies, pillages, interdiction d'écouter de la musique : les jihadistes ont porté atteinte à ce qui « fait vivre l'âme » selon les mots du ministre malien de la Culture Bruno Maïga.

 

« Il me plait d'évoquer les propos du griot lorsqu'il évoque la libération du Manding par Soundiata Keïta (événement fondateur de l'empire du Mali, en 1235, ndlr) : "L'homme riche n'est pas celui qui a de l'or plein les poches. Le véritable trésor, c'est de pouvoir compter sur les autres." » Et le Mali pourra compter sur l'appui de l'Unesco, assure Irina Bokova, la directrice générale de l'organisation : « Nous devons parler avec des familles, des libraires privés, construire des entrepôts sécurisés, numériser les documents lorsque c'est possible. Nous en avons la volonté. Nous avons l'expertise, et nous le ferons. »

 

L'un des défis sera aussi la lutte contre le trafic des biens culturels car certains manuscrits sont déjà sortis du Mali. Pour cela, Paris sera aux côtés de Bamako. « Le Mali est effectivement devenu un lieu d'où partent un grand nombre de manuscrits, explique ainsi Aurélie Filipetti la ministre française de la Culture. Ils sont le témoignage comme le disait Youssou Ndour, que le « Mali est la source ». » Reste à savoir quels seront moyens disponibles pour mettre en œuvre ces ambitions. Le seul objectif de réhabilitation du patrimoine endommagé est estimé à cinq millions de dollars.

 

RFI

 

 

Section: 
BARRIÈRES À L’AUTONOMISATION DES FEMMES : La plaidoirie de l’AJS
SUNU YEUF : Championne de la diffusion des séries sénégalaises
DECES D'ABDOULAYE DIALLO : Ngor perd son Berger
Oscars 2025
EL HADJI CHEIKHOU SALL DE LEBALMA SUR L’INCULPATION ET LE FINANCEMENT : ‘’La Fintech est une révolution qui redonne le pouvoir aux populations’’
THIÈS – DÉNONCIATION DU RETARD DANS LA MISE EN ŒUVRE DE SON AUTONOMIE : L’ENSA en grève de 72 heures
DÉTACHEMENT DU MINISTÈRE DE LA CULTURE, NOMINATION D’AMADOU BA : Un espoir pour les acteurs
JANT BEATS FESTIVAL : Un nouvel événement audacieux dans le paysage culturel
BRASSAGE RDC-SÉNÉGAL : Cœur de lion et de léopard
CHEIKH NDIGUEL LÔ : ‘’Ma retraite, c'est ma mort’’
CÉLÉBRATION DES 50 ANS DE CARRIÈRE DE CHEIKH NDIGUEL LÔ : Cinq décennies de succès mondial  
6E EDITION DIALAWALY FESTIVAL : Trois jours de rythmes, de couleurs et d’unité à Dagana
ARTS VISUELS : L'identité et la souveraineté en question
FRANÇOIS AKOUABOU ADIANAGA (DG FESPACO) ‘’Il faut travailler sur la distribution du cinéma en Afrique’’
DIFFUSION ET EXPLOITATION DES FILMS AFRICAINS : Mobiciné, un modèle de réussite en Afrique
FESTIVAL IMAGE DU FLEUVE (FIF) DE BOGHÉ : « Destin d’un migrant » d’Omar Brams Mbaye remporte le Grand Prix
Festival 72 heures de Yarakh
FESTIVAL IMAGE DU FLEUVE DE BOGHÉ : Le Sénégal bien représenté
ACCES A L'INFORMATION : Entre ambition légale et défis de mise en œuvre
ANIMATEURS CULTURELS ET CONSEILLERS AUX AFFAIRES CULTURELLES : Le clash s’accentue avec la tutelle