Publié le 21 Aug 2013 - 22:00
NOTE DE LECTURE - ''JUSQU’À CE QUE L’ÉTERNITÉ NOUS SÉPARE''

 Le romantisme à la sauce Charlotte Seck

 

Charlotte Seck, jeune écrivaine sénégalaise, publie son deuxième roman aux éditions l’Harmattan : ''Jusqu’à ce que l’éternité nous sépare''. C'est l’histoire des amours tumultueuses de deux meilleures amies, Banel et Anna, dans un monde cosmopolite et parfois cruel.

 

Banel Tall, jeune magnat de la presse, est une femme à qui tout semble sourire, jusqu’au jour où son monde s'effondre. Son mariage avec celui qu’elle croyait être l’amour de sa vie, Babacar, est brisé. Malgré sa fortune et la dimension d’icône internationale de la mode attachée à son nom, l’héroïne se sent perdue et doute un jour pourvoir recommencer à aimer. Elle trouve refuge auprès de son amie de toujours, la non moins belle Anna, avec qui elle a partagé son enfance new-yorkaise.

S’envolant toutes les deux pour la Californie, les deux femmes ont en tête de longues après-midis entre farniente, shopping et clubbing. Elles ne se doutent pas une seconde que l’amour avec un grand A va de nouveau leur tomber dessus… Pour Banel, ce sera sous les traits du jeune et charismatique Alassane, un peintre à l’avenir prometteur. Anna, elle, connaîtra la passion dans les bras du talentueux Ariel Cohen.

 

Tragique

 

Nul n’est malheureusement égal en amour, les deux héroïnes l’apprendront à leur dépens. L’une se remariera, exhaussera même son rêve d’enfants, tandis que l’autre trouvera une fin tragique, aussi brutale et prématurée… Un roman, le deuxième de l'auteur, plutôt réussi pour son jeune auteur.

D’un point purement littéraire, l’intrigue ne traîne pas en longueur, ce qui est définitivement appréciable. La mode, l’art mais aussi les rapports humains sont les thèmes sous-jacents à la totalité du roman qui promène son lecteur entre l’Europe, les États-Unis et une Afrique omniprésente, mais dans les origines des personnages eux-mêmes.

Si l’on regrette cependant que la prose soit beaucoup plus nominative que descriptive, ce ''péché'' de la jeune écrivaine de 26 ans n’enlève pas grand-chose à l’histoire, qui reste hautement digeste le long des 172 pages de l’œuvre. Il ne s’agit pas d'un livre qui s’inscrirait sur les rayons du Panthéon de la littérature africaine, mais pourquoi en demander tant ? Un roman d’été à recommander.

 

 

 

 

 

 

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