Publié le 19 Jan 2013 - 08:05
OUVERTURE DU FEST’RAIL 2013

 Rewmi et APR, la guerre jusque dans l'art

 

 

La 3e édition du Festival de théâtre du rail (Fest’rail), ouvert le week-end dernier, a servi de tribune pour prolonger des querelles politiques entre le parti d'Idrissa Seck et celui de Macky Sall à Thiès.

 

 

Le combat Rewmi-APR à Thiès s'est invité à l'ouverture de la 3e édition du Fest’rail qui a failli être gâchée par ces deux formations politiques. Leurs représentants n’ont cessé de s’envoyer des piques durant toute la soirée. Le premier à ouvrir les hostilités est le député apériste Abdou Mbow. Inspiré par le discours de Souleymane Dramé, président de l’Arcots (association des artistes comédiens du Sénégal) Thiès, qui a soutenu que les artistes de la ville n’ont pas d’agenda culturel.

 

M. Dramé a ajouté que pour démarrer des activités dans la région, ses pairs sont obligés de faire le pied de grue devant la mairie de Thiès - dont l'édile de Rewmi - où ils n’obtiennent parfois pas assez de satisfaction à leurs doléances. Du grain à moudre pour les adversaires politiques de Rewmi qui se sont engouffrés dans cette brèche. ''Ce n’est pas normal que les artistes de Thiès ne soient pas aidés. Ils ne méritent pas d’être des mendiants'', a balancé le député Abdou Mbow. Le directeur de la Maison de l’outil, Maodo Malick Mbaye, souteneur de Macky Sall, a alors renchéri : ''Je demande aux artistes de ne pas compter sur la mairie parce qu’elle ne peut pas vous aider.''

 

La réponse de Yankhoba Diattara, premier adjoint au maire, ne s’est pas fait attendre. Visant Abdou Mbow, l'adjoint du maire Idrissa Seck a lâché : ''Il faudrait que les gens connaissent leur rôle. J’estime que nos députés doivent être mieux outillés pour avoir une meilleure connaissance des problématiques auxquelles sont confrontées les populations pour poser les vrais débats. ''Est-ce que nos députés ont aujourd’hui une maîtrise des problématiques politiques et de développement pour poser les vraies questions à l’Assemblée nationale ? C’est un problème de niveau de formation mais aussi de prise de conscience''.

 

M. Diattara a ajouté qu'''il faut que l’Etat du Sénégal accorde une subvention ou bien une allocation budgétaire aux acteurs culturels, surtout au niveau décentralisé, parce que ce que nous recevons régulièrement de l’Etat, c’est un fonds de dotation mais quand on arrive à la culture, on voit zéro, c’est une injustice''. Il a promis cependant que la mairie de Thiès accordera aux acteurs culturels de Thiès une subvention annuelle de 2 millions francs Cfa. L'adjoint au maire a en outre parlé d'une ''cité des artistes''. Un projet bien accueilli par le monde de la culture présent à la cérémonie.

 

NDEYE FATOU NIANG

 

 

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