Publié le 4 Mar 2013 - 09:02
PROFIL - DJIBRIL SALIOU NDIAYE

Tel Moussa Sène Absa

Jeune réalisateur, Djibril Saliou Ndiaye participe, pour la première fois, à une compétition du Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (Fespaco). Souvent confondu à Moussa Sène Absa, en dépit de la différence d’âge, Djibril Saliou Ndiaye se dévoile à EnQuête.

 

Allure svelte, noir et élancé, Djibril Saliou Ndiaye a physiquement tout de Moussa Sène Absa. Les deux réalisateurs ont cheminé pendant longtemps. ''J’ai travaillé pendant six ans avec Moussa Sène Absa en étant son assistant à la réalisation. J’étais son élève'', a confié Djibril Saliou Ndiaye, présent au Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (Fespaco). Mais ceci n’explique pas qu'il soit pris pour Moussa Sène Absa.

 

''Tout le monde dit que je lui ressemble. On me prend très souvent pour lui. Mais Moussa Sène est Moussa Sène et moi je suis celui que je suis'', tranche Djibril, la tête haute. ''L’élève prend toujours quelque chose du maître mais dans la manière de filmer, les styles diffèrent'', se démarque-t-il. Il réclame donc une identité propre, difficile à lui concéder : il porte des bonnets pareils à ceux du réalisateur du film ''Le prix du pardon''. Il ne manque à Djibril que la canne pour faire figure de sosie de son (ancien) maître.

 

Ce jeune cinéaste de 35 ans, célibataire, a signé ses débuts dans le monde du septième art en 2000. Non pas parce qu’il aime ce métier mais plutôt parce que ''le cinéma (l')a choisi''. N'empêche, il a suivi différentes formations, notamment à Paris et au Goethe Institut du Sénégal. Ainsi il dit ne pas avoir de références dans ce milieu artistique. En 2004, il sort pourtant son premier film, ''Un trésor dans un dépotoir''. Il est également l’auteur du documentaire ''Quelle différence'', du film ''Une nuit saint-louisienne'' ainsi que la série ''Deukalé''. Et pour ceux qui l'ignoraient, Djibril a co-réalisé la troisième saison de la série ''Goorgoorlu''.

 

Lettre ''Au bon Dieu''

 

Au 23e Fespaco, Djibril Saliou Ndiaye est venu présenter son film ''Accusé de réception'', en compétition dans la catégorie court métrage. La pellicule raconte l’histoire d’un Sénégalais las des turpitudes de la vie, qui décide d’écrire une lettre à Dieu. Arrivée à la poste, la missive porte la mention ''Au bon Dieu''. Elle intrigue un groupe de postiers, dont la talentueuse actrice Rokhaya Niang, qui tombent dessus et font le tri. Les postiers décident de répondre à son expéditeur qui reçoit ainsi un ''Accusé de réception''.

 

''Les pères de famille rencontrent d’énormes difficultés pour assurer la dépense quotidienne. Les charges familiales sont lourdes. Mon personnage est complètement désespéré. Il a perdu son travail et n’a plus d’espoir. Il ne lui reste que le bon Dieu à qui il a écrit une lettre avant de recevoir un mandat'', explique le cinéaste. Il exhorte les gens à avoir foi en Dieu, malgré tous les problèmes qui les assaillent. Comme tout jeune réalisateur, il a toujours nourri le rêve de voir un de ses films concourir au Fespaco. L'ex-assistant de Moussa Sène espère rentrer avec un prix au Sénégal. Et dépasser ainsi le maître.

 

Bigué BOB

 

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