Publié le 24 Apr 2018 - 22:02
SAINT-LOUIS JAZZ

Une 26e édition pour payer les dettes de la précédente

 

 La 26e édition du Festival international de jazz de Saint-Louis se tient du 26 avril au 1er mai 2018, dans la vieille ville. Le comité d’organisation a fait face à la presse, ce week-end. C’est pour annoncer le programme et décliner ses ambitions pour cette présente édition.

 

La 25e édition du Festival international de jazz de Saint-Louis fut célébrée en grande pompe. Ce qui n’est pas sans conséquence. L’association Saint-Louis Jazz, organisatrice de cet évènement, a fait face à la presse, la semaine dernière, dans la vieille ville, en prélude à la tenue de la 26e édition. Elle est prévue du 26 avril au 1er mai à la place Faidherbe. A cet effet, son président, Ibrahima Diop, a annoncé que les recettes espérées au cours de cette présente session devront servir à éponger les dettes de la précédente. Encore que le budget prévisionnel de cette année, estimé à 270 millions de francs Cfa, n’est pas encore bouclé.

Pour l’heure, selon le président de l’association Saint-Louis Jazz, Me Ibrahima Diop, 70 % du budget a été bouclé. ‘’Les fonds commencent à tomber, car c’est un festival couru et que même les artistes qui veulent jouer gratuitement n’ont plus de place’’, a-t-il révélé. Il a tenu à remercier le président du Cnoss, Diagna Ndiaye qui, à lui seul, a fait lever des fonds pour le festival. ‘’Aujourd’hui, les avances des artistes sont payées à hauteur de 50 %, c’est-à-dire 60 millions de francs Cfa’’, a-t-il dit.

Pour cette année, le festival a été organisé plus tôt, à cause du ramadan. Et cette édition est un levier pour payer les dettes de l’année dernière qui se soldent, selon Me Ibrahima Diop, entre 70 et 80 millions de francs Cfa. ‘’Le retard peut être rattrapé en revoyant nos ambitions à la baisse. L’année dernière, les engagements pris n’ont pas été respectés’’,  a-t-il précisé. Ainsi, il demande aux autorités d’appuyer beaucoup plus ce festival de Saint-Louis. Et il salue les efforts du président de la République. Au demeurant, Me Diop affirme que ces fonds arrivent avec un grand retard. ‘’Pour la mairie de Saint-Louis, sa subvention est de 6 millions et nous en remercions la municipalité’’,  a-t-il dit.

Au chapitre artistique, cette édition n’a pas de tête d’affiche. ‘’Ils sont tous des têtes d’affiche et ces artistes viendront des Usa, d’Europe, d’Afrique et de grands noms du jazz sont attendus’’, a révélé Me Diop.

Pour l’ouverture, il est prévu une prestation d’Assane Thiam et ses 50 tamas, du Luxembourgeois Reis Demuth Wiltgen ainsi que du talentueux bassiste camerounais  Etienne Mbappé. Le lendemain seront sur la scène KJ Denhert des Usa et Shahin Novrasli. Le samedi, toujours à la place Faidherbe, joueront ensemble Fiona Monbert, Didier Lockwood groupe et Shahin Novrasli, en hommage à Didier Lockwood. Le même soir est attendue Rhoda Scott. Le dimanche presteront Nicolas Folmer et Dhafer Youssef de la Tunisie.

Le lundi 30 avril 2018, qui coïncide avec la Journée internationale du jazz, marquera la présence du prodige Sénégalais Awa Ly sur la scène de Saint-Louis jazz. Le même soir, le public pourra découvrir Paco Sery et Eléphants du jazz de la Côte d’Ivoire ainsi que le trio américain Stanley Jordan, Will Kalhoun et Kai Echard. Le dernier jour sera une scène exclusivement consacrée à des artistes locaux dont Hervé Samb, qui pourra faire découvrir au public son nouvel album, Julia Sarr et Abdoulaye Sissoko.
En outre, le président de l’association Saint- Louis Jazz de dire que le ministre de la Culture a promis d’être présent. Mieux, et comme à l’accoutumée, il mettra à la disposition du festival la scène. ‘’Et pour la première fois le ministère de la Culture va donner une subvention importante’’, a déclaré Me Ibrahima Diop.

Fara Sylla (Saint-Louis)

 

Section: 
ANIMATEURS CULTURELS ET CONSEILLERS AUX AFFAIRES CULTURELLES : Le clash s’accentue avec la tutelle 
DÉFIS DE PROFESSIONNALISATION ET DE STRUCTURATION : Formation des artistes, une innovation majeure dans le Salon national des arts visuels
SALON NATIONAL DES ARTS VISUELS : Balla Ndao  remporte le prix du Président de la République
SALON NATIONAL DES ARTS VISUELS 2025 : Ancrage territorial, vitrine des créatrices, pluralité de techniques 
À Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye, Président de la République du Sénégal
DÉFICIT DE COMMISSAIRE ET SCÉNOGRAPHE KHA’AB World Culture prend des mesures
ARCOTS
AÏSSA MAÏGA (ACTRICE-RÉALISATRICE) : Un modèle pour les femmes noires
Une si longue lettre au cinéma
CONTRÔLE DES TERRITOIRES, TRAFICS, DÉCISIONS ÉTATIQUES, CHANGEMENT CLIMATIQUE… : Ces facteurs de standardisation des peuples nomades
JOURNÉE DE L’ENFANT AFRICAIN : À Kolda, les enfants appellent au respect effectif de leurs droits
PROJET MUSLAB - MÉMOIRE VIVE : La valorisation du patrimoine sénégalais
60 ans Sorano
ASSISES NATIONALES DES MÉDIAS : Les grandes lignes du rapport final
ASSISES DES MÉDIAS AU SÉNÉGAL : Un tournant incertain pour une presse en crise
14ᵉ ANNIVERSAIRE DE Y EN A MARRE : Afrikki pour finir en beauté
SODAV : Un bilan encourageant, des défis à relever
RAPPORT ANNUEL SODAV 2024 : Des résultats en hausse malgré des défis financiers à maîtriser
Édito Commun : Face au monstre, des concertations en trompe-l’œil ?
INDUSTRIES CULTURELLES ET CRÉATIVES : Cinq projets révélés, cinq talents célébrés