Publié le 2 Jul 2020 - 13:10
SYTJUST

Les travailleurs de la justice organisent une marche le 14 juin

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Le Bureau exécutif national du Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) a décrété 48 heures de grève renouvelables couvrant les jeudi 2 et vendredi 3 juillet 2020. Il exige la mise en œuvre du protocole d’accord du 17 octobre 2018, la publication, au ‘’Journal officiel’’, des décrets n°2018-2259 du 14 décembre 2018, n°2018-2260 du 14 décembre 2018 et n°2018–2261 du 14 décembre 2018, l’organisation des formations préalables au reclassement des travailleurs de la justice dans leurs nouveaux corps et nouvelles hiérarchies respectifs, en vertu des dispositions transitoires du décret n°2019-413 portant création du Centre de formation judiciaire (CFJ) et fixant ses règles d’organisation et de fonctionnement, et en vertu des dispositions transitoires du décret n°2019-575 du 5 février 2019 modifiant le décret n°2011-509 du 12 avril 2011 portant statut du cadre des fonctionnaires de la justice.

Profitant de la levée de l’état d’urgence, le syndicat a déposé, hier, à la préfecture de Dakar, une nouvelle déclaration d’intention d’organiser une marche pacifique le mardi 14 juillet 2020, sur le boulevard Général De Gaulle. L’objectif est d’élever la lutte d’un cran.

‘’Les travailleurs de la justice sont plus que jamais déterminés à défendre leur dignité, leurs intérêts matériels et moraux, gage d’une amélioration de la qualité du service public de la justice. Depuis le début de la crise, il y a trois semaines, le ministre de la Justice applique la politique de l’autruche, déniant catégoriquement son devoir d’initiative au dialogue, croyant certainement qu’il aura à l’usure les travailleurs de la justice. Ce faisant, il a démissionné devant ses devoirs et ses responsabilités de ministre de la Justice chargé de veiller au bon fonctionnement des cours et tribunaux. Cette manœuvre atypique sera au prix d’une paralysie de la justice qui ne cessera qu’avec la matérialisation des acquis des travailleurs de la justice’’, fait savoir l’organisation syndicale.

Selon ses membres, depuis sa prise de service en avril 2019, le ministre de la Justice, Malick Sall, a sciemment ignoré ses obligations de mettre en œuvre des réformes qu’il a héritées de ses prédécesseurs qui avaient travaillé en droite ligne avec la volonté politique du chef de l’Etat de satisfaire les doléances des travailleurs de la justice. ‘’Rien n’y fit, fussent-elles les instructions de Son Excellence Monsieur le Président de la République clairement explicitées dans les communiqués des conseils des ministres du 19 février 2020 et du 17 juin 2020’’, lit-on dans son communiqué.

 

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