Publié le 26 Oct 2017 - 20:48
TRANSFORMATION DE L’AGRICULTURE

L’IDP montre la voie à suivre

 

L’Institut africain de développement économique et de planification (IDP) a organisé hier un séminaire sur le développement en Afrique. Les participants ont tour à tour exposé les problèmes qui empêchent l’agriculture africaine de se développer et ont tenté d’apporter des solutions.

 

Le thème choisi était axé sur une seule question. ‘‘Quelle agriculture transformatrice pour l’Afrique de demain ?’’. En quelque sorte, les mécanismes à adopter pour permettre à l’agriculture de se développer et de participer au développement du continent dans les années à venir. Les différents panélistes ont mis à nu les potentiels que détient notre continent et la voie à suivre pour les utiliser à bon escient. Mais le principe le mieux partagé reste la transformation de l’agriculture africaine. ‘‘Elle occupe une place essentielle dans la plupart des économies africaines, avec une valeur ajoutée de 391,9 milliards de dollars en 2015. Elle doit être un moyen déterminant dans la prise en charge des questions de transformation structurelle, notamment l’industrialisation, la diversification économique, la dynamisation des échanges commerciaux et les investissements…’’, a déclaré la directrice de l’IDP, Mme Karima Bounemra Ben Soltane. 

Ce qui veut dire que l’agriculture doit jouer un rôle primordial dans l’économie des pays en voie de développement. D’après elle, ces progrès sont de bon augure, car le continent a les atouts allant dans ce sens. ‘‘60%  des terres arables ne sont pas encore exploitées en Afrique et seules 5% d’entre elles sont irriguées’’, a-t-elle indiqué sans manquer de souligner que l’agriculture peut être un bon employeur, même si elle souffre d’un énorme manque d’attractivité pour les jeunes. Le changement climatique aussi constitue une limite au développement de cette activité, mais selon elle, les Africains doivent trouver les moyens de contourner ces obstacles. Toutefois, l’essor de ce secteur passe par deux questions fondamentales : l’accès à la terre pour tous et surtout pour les femmes et les mécanismes de financements accessibles qui tiennent en compte ces nouveaux défis climatiques.

Libérer le potentiel

Ce retard dans le secteur agricole est dû à des facteurs qu’il convient d’expliquer. D’après l’expert pastoraliste  des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, le Dr Malick Faye, il s’agit de la dominance de l’agriculture familiale avec plus de 90% du problème de la maîtrise de l’eau, de la dimension sociale de l’agriculture et les faibles performances agricoles en Afrique. Ainsi, il propose des solutions pour y remédier car, selon lui, l’Afrique en a les potentialités. Avec une population jeune, un projet ‘‘Faim Zéro’’ d’ici 2030, une approche plus systématique et pragmatique, des semences de qualité, l’utilisation des technologies agricoles, le développement des synergies et des partenariats, le continent pourra relever le défi et éradiquer la faim à cette date prévue.

A sa suite, le maire de  Sandiara, Serigne Guèye Diop, a fait un diagnostic de la situation agricole en Afrique. ‘‘D’ici 2050, l’Afrique comptera 2,2 milliards d’habitants. Comment faire pour nourrir tout ce monde ?’’ s’est-il interrogé d’emblée.  Malgré le fait que 70% de la population africaine soit dans ce secteur, elle ne participe que pour 11% du PIB.  Ce qui est très peu pour être souligné. Un paradoxe auquel il a tenté d’apporter des solutions.

‘‘50% de terres fertiles dans notre continent ne sont pas encore exploitées, soit 450 millions d’hectares. Seules 2% des ressources renouvelables en eau sont utilisées’’, a indiqué l’édile.  Pour résoudre ces problèmes, il demande ‘‘l’intégration des systèmes agricoles et agroalimentaires, l’augmentation de la production agricole pour pouvoir consommer, stocker, transformer, commercialiser et enfin exporter’’, défend-il. Avec tous ces projets exposés, les panélistes n’ont pas manqué de solliciter des gouvernements un accompagnement aussi bien dans le domaine de l’octroi des terres que dans celui  des financements. Tout cela, pour régler définitivement le problème de la faim en Afrique.   

CHEIKH DIOP (STAGIAIRE)

Section: 
EL HADJI CHEIKHOU SALL DE LEBALMA SUR L’INCULPATION ET LE FINANCEMENT : ‘’La Fintech est une révolution qui redonne le pouvoir aux populations’’
THIÈS – DÉNONCIATION DU RETARD DANS LA MISE EN ŒUVRE DE SON AUTONOMIE : L’ENSA en grève de 72 heures
DÉTACHEMENT DU MINISTÈRE DE LA CULTURE, NOMINATION D’AMADOU BA : Un espoir pour les acteurs
JANT BEATS FESTIVAL : Un nouvel événement audacieux dans le paysage culturel
BRASSAGE RDC-SÉNÉGAL : Cœur de lion et de léopard
CHEIKH NDIGUEL LÔ : ‘’Ma retraite, c'est ma mort’’
CÉLÉBRATION DES 50 ANS DE CARRIÈRE DE CHEIKH NDIGUEL LÔ : Cinq décennies de succès mondial  
6E EDITION DIALAWALY FESTIVAL : Trois jours de rythmes, de couleurs et d’unité à Dagana
ARTS VISUELS : L'identité et la souveraineté en question
FRANÇOIS AKOUABOU ADIANAGA (DG FESPACO) ‘’Il faut travailler sur la distribution du cinéma en Afrique’’
DIFFUSION ET EXPLOITATION DES FILMS AFRICAINS : Mobiciné, un modèle de réussite en Afrique
FESTIVAL IMAGE DU FLEUVE (FIF) DE BOGHÉ : « Destin d’un migrant » d’Omar Brams Mbaye remporte le Grand Prix
Festival 72 heures de Yarakh
FESTIVAL IMAGE DU FLEUVE DE BOGHÉ : Le Sénégal bien représenté
ACCES A L'INFORMATION : Entre ambition légale et défis de mise en œuvre
ANIMATEURS CULTURELS ET CONSEILLERS AUX AFFAIRES CULTURELLES : Le clash s’accentue avec la tutelle 
DÉFIS DE PROFESSIONNALISATION ET DE STRUCTURATION : Formation des artistes, une innovation majeure dans le Salon national des arts visuels
SALON NATIONAL DES ARTS VISUELS : Balla Ndao  remporte le prix du Président de la République
SALON NATIONAL DES ARTS VISUELS 2025 : Ancrage territorial, vitrine des créatrices, pluralité de techniques 
À Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye, Président de la République du Sénégal