Publié le 19 Jul 2013 - 13:01
NOUVELLE ALLIANCE POUR LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET LA NUTRITION

Abdoul Mbaye requiert l'engagement financier du secteur privé

 

Le Premier ministre Abdoul Mbaye a lancé mercredi dernier un appel au secteur privé national et étranger à s’engager dans le financement du secteur agricole et de la nutrition. C'est à l'occasion du lancement du processus d’élaboration du cadre de coopération de la Nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition au Sénégal (NASAN).

 

Sortir 50 millions de personnes de la pauvreté à l'horizon 2022. C'est le principal objectif de la Nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition (NASAN), dont le Sénégal est membre depuis le 8 juin 2013. Mercredi dernier, au cours du lancement du processus d’élaboration du cadre de coopération de ladite nouvelle alliance, le Premier ministre Abdoul Mbaye a invité le secteur privé à s'engager dans le financement. ''Je lance un appel solennel au secteur privé, national et étranger à s’engager dans le financement du secteur agricole et de la nutrition. Cet engagement ne vaut que si toutes les catégories d'acteurs, parties prenantes de l'initiative, se l'approprient véritablement'', a lancé M. Mbaye.

Selon le chef du gouvernement sénégalais, l'environnement des affaires est déjà favorable. ''Nous avons pris le chemin de poursuivre son amélioration par des mesures d’allègement des procédures et de transparence dans l’attribution des marchés, ainsi que de la révision à la baisse et un meilleur ciblage des subventions, voire la baisse de la fiscalité sur le matériel agricole. Les dispositions sont également prises qui vont permettre un financement du secteur agricole plus adapté et davantage disponible'', a-t-il dit. En outre, Abdoul Mbaye a invité les organisations socioprofessionnelles et la société civile à soutenir également la nouvelle alliance. Car, dit-il, elle est alignée sur les priorités du Plan national d’investissement agricole (PNIA) du Sénégal et garantit que les investissements seront centrés sur une croissance agricole inclusive.

A l'en croire, les investissements prévus permettront aux petits producteurs, plus particulièrement aux femmes, aux jeunes et acteurs ruraux, d'avoir accès au financement et à la technologie. Ce, ''en vue d'accélérer la croissance agricole dans la perspective d'une réduction durable de la pauvreté, de l'insécurité alimentaire et de la malnutrition'', a-t-il précisé.

De son côté, l'ambassadeur du Canada au Sénégal, Perry Calderwood, soutient que si le Sénégal bénéficiait d’investissements privés conséquents et de qualité, le secteur de l’agriculture pourrait ainsi être un puissant générateur d’activités économiques et d’emplois. ''Le Sénégal, nous le savons bien, a un énorme potentiel de croissance agricole. Ces investissements contribueraient grandement à l’atteinte des objectifs d’autosuffisance alimentaire, et de réduction de la faim, de la malnutrition et de la pauvreté des ménages sénégalais'', de l'avis de M. Calderwood.

Cependant, il a indiqué que pour assurer les meilleures chances de succès à la Nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition, il importe également de prendre des mesures idoines sur les facteurs pouvant réduire considérablement les investissements privés. Il s'agirait, entre autres, de l’accès au crédit, le droit foncier, la fiscalité, la justice, les infrastructures rurales et les services publics. ''Il est crucial de considérer ces facteurs, d’adopter et de mettre en œuvre les réformes pouvant permettre au secteur privé, via des investissements responsables, de jouer pleinement son rôle de levier économique'', souligne le diplomate.

 

Autonomisation économique des femmes

Selon Perry Calderwood, malgré un environnement des affaires pas toujours favorable, les producteurs et productrices agricoles demeurent les principaux acteurs et investisseurs du développement de l’agriculture. ''Il est démontré que leurs contributions financières, en plus de leurs temps et de leur expertise, représentent trois fois plus que la somme de toutes les autres sources d’investissement. C’est pourquoi les producteurs et les productrices doivent donc être au cœur de toute stratégie d’investissement en agriculture'', soutient-il.

Par ailleurs, il a estimé favorable l’autonomisation économique des femmes dans le cadre de la Nouvelle alliance. ''Les femmes jouent un rôle incontournable dans les activités et la production agricoles, malgré des moyens rudimentaires et une productivité faible. De plus, avec les enfants, elles sont particulièrement vulnérables à l’insécurité alimentaire, à la malnutrition et à la précarité de la productivité et des revenus des femmes agricultrices'', a expliqué l'ambassadeur.

La Nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition a été lancée lors du Sommet du G8 de 2012, pour renforcer l’engagement mondial.

 

 

 

 

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